Après le carton de Jurassic Park, premier du nom, il était tout à fait logique (financièrement parlant) qu'une suite soit mise en chantier afin de faire tomber encore un peu plus de billets verts dans la poche des producteurs. Steven Spielberg ne cèdera donc pas sa place à un quelconque trublion du système et poursuit l'aventure, toujours en se basant sur le roman de Crichton (ou plutôt, sa suite) : Le Monde Perdu...
En matière de scénario, on a vu pire (et beaucoup mieux). Cependant, le scénariste David Koepp (Spider-Man) n'a pas faillit à sa réputation et a livré un scénario efficace et sans fioritures, misant tout sur l'enchaînement de séquences plus spectaculaires les unes que les autres (mais souvent un peu tirées par les cheveux comme la séquence du camion au bord du ravin ou encore le T-Rex lâché en plein centre-ville). Même si le film est sans surprises, le rythme est soutenu du début à la fin et l'on ne s'ennuie pas une seule seconde. Malgré tout, on déplorera la transparence de la plupart des personnages et l'intérêt plutôt limité de cette suite qui n'apporte que peu d'éléments nouveaux par rapport à l'original. Reste les prestations sympathiques de Julianne Moore, Jeff Goldblum et Vince Vaughn (le remake de Psycho de Gus Van Sant) et, bien entendu, les effets spéciaux renversants d'ILM.
Clin D'œil :
En regardant bien vous remarquerez le réalisateur du film, Steven Spielberg qui fait une petite apparition. Le cinéaste s’est évidemment réservé le meilleur rôle… un homme qui mange du pop-corn…
Le rôle de Sarah Harding n'est pas revenu directement à la comédienne Julianne Moore. C'est tout d'abord Juliette Binoche qui s'est vu proposer ce rôle par Steven Spielberg, une proposition qui sera déclinée par l’actrice en affirmant non sans humour qu’elle n’aurait accepté l’aventure que si elle pouvait jouer… un dinosaure.
Par ailleurs ce n’est pas la première fois que Juliette Binoche éconduit le réalisateur d’E.T. l’Extraterrestre. En effet, la star française avait déjà dit non au cinéaste pour le premier volet de la saga Jurassic Park, préférant se consacrer au cinéma d’auteur. Idem pour le blockbuster d'aventures Indiana Jones et la dernière croisade (1989), et enfin pour la Liste de Schindler, 7 Oscars en 1994. Décidément, quand c’est non… c’est non !