Pour un film de science-fiction, le temps peut-être cruel et rendre obsolète et kitsch ce qu'on imaginait comme le top de la technologie à l'époque de sa création...
"Le monde sur le fil" n'échappe pas à cette règle... on s'amuse de ses humains virtuels matérialisés par des "micro-circuits", etc. mais, et c'est là qu'il s'agit d'un grand film, on ne s'en laisse pas moins prendre par le scénario.
Après tout si le sujet des réalités virtuelles est un classique de la SF, il dépasse de loin ce contexte...est-ce un hasard sur un des personnages qu'incarne Margit Carstensen se nomme "Maya", la déesse hindouiste de la magie et de l'illusion?
Le scénario est redoutable en nous emportant comme son personnage principal dans un "trip" où on oscille en permanence entre folie et lucidité.
Bref matrix, dark city & co n'ont rien inventé sur le fond, que tous leurs effets spéciaux tendent même à nous faire oublier.
Merci donc à Fassbinder pour nous permettre ce retour aux sources!
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