Etre maudis, le mort vivant.
Véritable chef d'oeuvre, Michael Curtis signe ici une oeuvre issu d'un défi périlleux, un mélange des genres jusque là inédit: le polar et la science fiction. A première vue, le film souffre d'une volonté évidente de surfer sur le succès de Frankenstein, la mèche blanche de Boris Karloff, sa démarche aussi bien que son air hébété mais surtout la manière dont il revient à la vie, et la mise en scène de cette séquence. Cependant, The Walking Dead est loin d'être une pâle copie de Frankenstein, c'est un film émouvant, reprenant les codes du film noir pour transcrire un film de vengeance utilisant la SF et le fantastique pour soutenir un propos qui d'ailleurs tient plus de la morale de l'anticipation. Novateur sur bien des points, subtile et plein d'émotion, de poésie parfois un peu morbide, triste et mélancolique, The Walking Dead est un véritable bijou du 7e art.