Malgré tous les atouts de The Walking Dead, il reste étrangement méconnu du grand public.
Avec une introduction digne des films de gangster de l’époque, on va s’intéresser à la destinée de John Ellman qui est un bandit récemment sorti de prison et amateur de musique. La première partie est bien réalisée, avec un suspense bien géré. Viens, ensuite, la partie fantastique qui rend ce Walking Dead d’autant plus intéressant à visionner. Certaine scènes restent dans l’esprit après le visionnage comme celle où Ellman regarde les notables quand il joue au piano ou celle de l’ombre évoquée plus bas.
Ce n’est pas parce qu’il est classifié dans l’épouvante-horreur qu’il faut le bouder pour les raisons suivantes :
1) Dans les années 30 et surtout avant l’utilisation massive d’effets spéciaux, l’épouvante est essentiellement suggérée ce qui permet au film d’avoir un impact émotionnel plus fort sur le spectateur. Elle est mise en scène par des plans de caméras particuliers comme des angles néerlandais et des jeux de lumière et d’ombres parfaitement dosés. D’ailleurs quand Ellman monte les escaliers à un moment, l’ombre avec la rambarde sur le mur m’a fait penser à Nosferatu, le vampire immédiatement.
2) La présence de Boris Karloff surprend là aussi parce qu’il est essentiellement connu pour son Frankenstein, Le corbeau ou encore The Mummy. Son physique sied parfaitement à l’histoire. Vous devinerez aisément le rôle qu'il peut incarner. D’ailleurs sa mèche blanche qui s’agrandit durant le long métrage est certainement un clin d’œil à la Fiancée de Frankenstein dans lequel il joue aussi.
3) On retrouve derrière la caméra, Michael Curtiz qui est, pour beaucoup d’entre nous, le réalisateur de Casablanca, L’aigle des Mers ou les aventures de Robin des Bois. Des films où il est question de glamour et d’aventures. Son incursion dans le fantastique ne doit pas être écartée parce qu’elle vaut le détour, notamment pour sa façon de filmer Karloff.
Malgré sa courte durée et le fait que la copie soit un peu abimée, Curtiz a réussi à mettre en image, sans fioritures, un classique méconnu du fantastique à ranger à côté de l’homme invisible, la momie..
PS : Un grand merci au cinéma de minuit de France 3 de m’avoir fait découvrir ce film.