Fonctionnaire modeste et timoré de la préfecture de Paris, Fernand est contraint de jouer les "moutons" dans la cellule d'un prisonnier dont il faut soutirer les aveux.
Quelle idée de s'adresser à l'employé le moins apte à remplir cette mission! Mais la comédie de de Pierre Chevalier est ainsi conçue que rien ici n'est vraisemblable ou cohérent. C'est d'ailleurs la marque de fabrique des films avec Fernand Raynaud et de beaucoup de comédies populaires analogues de l'époque. Le rôle de Fernand Raynaud est stupide, à l'instar du film dans son ensemble, au point d'en être désarmant et parfois plaisant.
Pourtant la mise en scène de Chevalier est particulièrement balourde et appuyée, s'appesantissant inutilement sur des séquences et des situations qui n'en méritent pas tant. Ainsi, ce qui aurait du être un simple préambule, l'ordre de mission confié à Fernand, prend des proportions longues et bavardes. La suite est une succession de péripéties grotesques où, évadés, Fernand et son compère, une brute épaisse qu'il a su apprivoisée, commence main dans la main (au sens propre) une cavale surréaliste
Fernand Raynaud en fait beaucoup dans son pyjama de bagnard (puis de premier communiant même!) ou lorsqu'il lui prend de jouer les durs à cuire.