En 1933, Michael Curtiz est dans une année prolifique, puisqu'il tourne pas moins de six films (vous imaginez ça encore aujourd'hui ?) Parmi ceux-ci, "The Kennel Murder Case", adaptation d'un roman policier de S.S. Van Dine, paru la même année !
Le héros, Philo Vance, est un détective new-yorkais, bon vivant et amateur de chiens. Lorsqu'un riche collectionneur d'objets d'art est découvert mort dans sa chambre fermée à clé de l'intérieur, Vance est le seul à ne pas croire au suicide et bien vite, de nouveaux indices vont lui donner raison.
Le résultat est tout bonnement jouissif !
Tout d'abord (et c'est ce qui a surement le plus influencé mon achat), c'est non avec un certain bonheur que l'on voit William Powell endosser (pour la quatrième et dernière fois) le rôle de Philo Vance. Je clame haut et fort qu'il n'y a pas meilleur détective que lui à l'écran ! Car juste un an plus tard, dans "The Thin Man", il incarnera un détective bien plus connu : Nick Charles, et ce dans six aventures, aux côtés de la merveilleuse Myrna Loy (Merci Torpenn).
Ensuite, plusieurs second rôles ne passent pas inaperçus. Eugene Palette, ce nom vous dit quelque chose ? Sinon, sa tête surement : c'est Frère Tuck dans "Les aventures de Robin des Bois" et Mr Strable dans "Le ciel peut attendre". Ici, il joue l'inspecteur qui assiste Vance, mais qui n'en touche pas une, et c'est franchement drôle ! Etienne Girardot, qui joue un médecin légiste qui ne chôme pas, plutôt bon aussi.
Enfin, Michael Curtiz à la réalisation, pas n'importe qui donc. Il nous livre un film au rythme effréné où l'on soupçonne tout le monde jusqu'à la dernière minute.
Pour moi, un petit chef-d'œuvre d'intrigue mystérieuse !