"Rien à foutre de Jean Ferrat" et son "livre bouteille à la mer".
Il m'a rappelé entre autres 'Tiré à part'' sur aussi une possible arnaque littéraire réalisé par Bernard Rapp (réalisateur et aussi passeur de livres à la télé),
et 'Wonder Boys' de Curtis Hanson, sur d'autres manigances d'écrivains avec aussi l'un d'eux moquant et perturbant en duo, un discours du fond de la salle, notamment sous l'effet de la drogue.
*Notes suivant le visionnage sur France 2, donc film pas vu en salle à sa sortie sur très grand écran où ses décors sont sans doute encore plus beaux;
film vu aussi en connaissant la bande annonce et une partie de l'histoire ce qui change la perception;
c'est juste une liste de remarques que je vous aurais faites à la sortie de la salle, donc par définition "foutraques"(sic) ^^..: *
_____à voir pour le duo Cottin/Luchini et les seconds rôles ( ce qui est déjà énorme):
Je me suis ennuyé au début;
pire j'ai, pour une fois, et contre mon gré car je n'essaye pas, quasi tout deviné, quasi dés le début.
Mais je me suis (r)éveillé lors de leur premier plus long échange autour des livres dans sa salle à manger et bibliothèque. Et j'ai à partir de là, guetté et attendu les scènes entre eux, pas aussi nombreuses que je l'aurais souhaité: en voiture, en ville, dans les bureaux etc.
Ce duo m'avait déjà beaucoup fait plaisir dans la série 10%.
Je trouv(e)ais leur complicité très crédible. Cottin joue si juste.
On arrive même à oublier les autres rôles de Luchini et arrive à croire à ce duo de personnages.
J'espère les recroiser dans d'autres films à la manière de Dussolier et Frot dans leur série des 'Associés contre le crime' de Pascal Thomas.
C'est éloigné mais leur complicité et mon plaisir, m'ont rappelé quand Emma Thompson et Kenneth Branagh m'avaient fait découvrir et amusé aux vannes et badinages dans leur version de 'Beaucoup de bruit pour rien'.
Un détail mais qui m'a gêné dans mon immersion dans l'histoire:
_________La scène de la réunion et célébration à la maison d'éditions me semble sabotée par un montage maladroit alors que tout était là pour en faire une scène aussi drôle que dans 'Wonder Boys' de Curtis Hanson.
L'éditrice fait un discours. Dit qu'elle sera courte et on sent qu'elle le finit et passe la parole à la fille de l'auteur mort.
Le montage passe alors sur l'écrivain et l'enquêteur dans la salle se parlant;
ils vont même aux toilettes,
et vont même fumer un joint dehors sur un banc.
Puis ils reviennent,
or l'éditrice est alors encore dans son court premier discours vide qu'elle finissait la dernière fois qu'on l'a vue à l'image?
Je n'ai pas réussi à croire qu'ils ont eu le temps de faire tout ça pendant ce temps d'un court discours finissant .
Ma "suspension consentie de l'incrédulité (willing suspension of disbelief)"
où je suis pourtant très fort, car m'en fiche en général, n'a pas hélas marché là.
Puis on passe à la fille de l'écrivain, auteur du succès de vente qu'ils célèbrent, qui fait aussi son court discours.Mais elle s'arrête car le petit ami de l'éditrice et le présentateur télé ricanent,rigolent et commentent à voix haute...l'écrivain poussant l'enquêteur à dire à voix haute ce qu'il pense tout bas.
(mais je regarderai à nouveau un jour, pour vérifier ma théorie de ce montage maladroit)
________On note aussi que les auteurs font virer 'ce-vieux-mal-blanc-au-look-bourgeois' spécifiquement par Lyès Salem et remplacé à la présentation par Philypa Phoenix/Wendy Bellamy.
Viré pour avoir questionné une croyance et info crues 'par la majorité', le producteur de l'émission lui ayant même crié dessus en public qu'il n'est qu'un 'passe-plat', "pas un critique" mais "que présentateur".
_________Avec le duo, j'ai aussi beaucoup aimé les jeux, et surtout voix, des autres actrices:
__Annie Mercier 'cheffe' au sein du club de lecture où elles sont toutes fan de psychopathes et curieuses des façons de "faire disparaitre un corps". Surtout un corps de "la même taille et poids" justement de leur visiteur occasionnel...Fabrice Luchini, se sentant menacé.
Même si on est loin d' 'Arsenic et Vieilles dentelles'. Scène peut-être trop statique. Pourquoi toutes assises? Annie Mercier a des minis airs de Simone Signoret.
__Josiane Stoléru, la veuve dont j'ai aimé que la fille se souvienne qu'elle est réglée comme une horloge.
__Marie-Christine Orry l'amante et amie de l'inventeur de la bibliothèque des romans refusés joue à merveille aussi de sa voix.
Et c'est aussi un plaisir de croiser dans cet étonnant mixte casting, Marc Fraize, hibernatus naturel des années 70,
et Hanna Schygulla.
Un autre détail qui m'a gêné dans mon immersion dans l'histoire:
_________ses litanies sur le mode
(Je suis dans la dèche; j'ai bien du malheur) '... j'ai TOUT perdu avec cette polémique sur ce livre: mon poste à la télé, mes chroniques au journal et ma femme'
TOUT? Un petit détail, je n'ai quand même pas pu oublier que tout le long de l'histoire et du film, surtout lorsqu'il est en Bretagne et ailleurs, notre héros enquêteur a, TOUT ce temps...une chambre, voire une suite, quasi pas utilisée, à l'hôtel Palace Bristol à Paris dont le site mentionne "l’extraordinaire piscine suspendue au-dessus des toits,
et les 1200 m2 de verdure et de calme de son jardin intérieur".
C'est son adresse à partir du moment où il se fait larguer par sa femme.
On l'apprend quand il téléphone du TGV et laisse un message à sa femme:
_"Tu fais suivre mon courrier au Bristol"
Où rien n'est en dessous je crois de 1200 euros par nuit.
Alors je sais que Luchini laissait des sms admiratif à Edouard Philippe ^^ et qu'il aime un Président capable apparemment de dépenser un Smic par jour pendant 3 ans avant(afin?) de déclarer un soudain si maigre patrimoine juste avant son élection...
...mais les chouineries et l'esprit de revanche de ce pseudo viré, manquent peut-être de tact quand il commence à vanner le pizzaiolo, des employés et leur travail?
D'autant plus qu'il avait aussi le chat du Bristol pour le consoler... Sur leur site, on apprend que sa mascotte n'est plus Fa-Raon mais Socrate, son fils.
"So Chic, So Cat, Socrate" ...la garçonnière du viré!
"Faubourg Saint Honoré, au cœur du Paris de la mode, Le Bristol Paris écrit son histoire depuis 1925.
Elle nous raconte l’élégance de son décor entièrement rénové, agrémenté de meubles XVIIIe, ...la maitrise d’un service alliant art, chaleur et grand professionnalisme.
Brasserie une étoile ou table triplement étoilée, le chef Eric Frechon sublime la gastronomie française.
De l’extraordinaire piscine suspendue au-dessus des toits, aux 1200 m2 de verdure et de calme de son jardin intérieur, Le Bristol est un Palace unique où l’on se sent bien" ...
(Photos du chat Socrate).
_______J'ai aimé comprendre une vanne en décalé, plus tard, et j'en ai alors rigolée: car une recherche internet me l'explique...quand il découvre chez la veuve le placard avec des bougies (à pile) entourant la grosse machine à écrire debout contre le mur, entourée de gravures du mari, le Parisien ironise alors que ça lui rappelle 'l'hôtel de Zeus à Bergame' selon mes oreilles ignorantes et pas attentives,
puisque j'aurais dû entendre "l'autel de Zeus à Pergame" dont les photos rappellent en effet le mausolée du Pizzaiolo ^^