Jean-Michel Rouche (Fabrice Luchini) est un critique littéraire renommé et le présentateur vedette d’une émission littéraire à la télévision.
Lorsqu’il reçoit « Les dernières heures d’une histoire d’amour » d’un certain Henri Pick, qui n’a jamais rien publié auparavant, il flaire l’arnaque. Le livre est en effet trop bien écrit et tellement truffé d’inspirations littéraires à l’œuvre de Pouchkine qu’il lui semble impossible qu’il soit celle d’un inconnu décédé depuis deux ans, pizzaiolo de son état, que personne, ni sa femme, ni sa fille, n’ont jamais vu écrire ni s’intéresser à la lecture.
Or, le manuscrit aurait été découvert « par hasard » par une jeune agente littéraire de Grasset, Daphné Despero (Alice Isaaz) dans une bibliothèque consacrée aux auteurs refusés située à Crozon au fin fond du Finistère.
Lorsqu’il reçoit l’agente, la femme et la fille du soi-disant auteur génial dans son émission, il met les pieds dans le plat et, malgré toute sa notoriété, se met à dos tout le gratin du Paris littéraire. A la suite de cet esclandre, il se voit retirer la présentation de son émission, tous ses amis lui tournent le dos, jusqu’à sa femme qui le met dehors.
Il se lance alors dans une enquête qui devient pratiquement une croisade afin de démontrer que le livre a été écrit par quelqu’un d’autre. D’abord réticente, Joséphine, la fille de Pick (Camille Cottin), accepte de l’aider et, ensemble, ils découvrent le pot-aux-roses. L’auteur est en fait un jeune écrivain talentueux, Frédéric Koskas (Bastien Bouillon) que l’échec de son premier roman a poussé à monter ce canular avec sa petite amie, qui n’est autre que Daphné Despero.
Mon opinion
On n’aurait pas rêvé mieux qu’un Fabrice Luchini en spécialiste de la littérature. Comme toujours, il écrase de sa présence tous les autres acteurs, sauf, peut-être Bastien Bouillon (découvert dans Simple), qui interprète avec brio un jeune auteur qui s’est fait manipuler par son agente-petite amie aux dents longues. Le milieu littéraire parisien prend quelques coups de griffes qui nous régalent plus, peut-être que l’énigme elle-même, un peu trop tirée par les cheveux et assez peu crédible.
Le film n’est pas sans rappeler Alceste à bicyclette, avec le même Luchini.