Joyeuses fêtes !
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le 19 déc. 2013
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40 ans après, Le Noël de Mickey n’a rien perdu de sa portée nihiliste auprès du public et prouve bien que les grands classiques Disney ne sont pas toujours très gais. En effet, ce court-métrage d’animation récompensé d’un oscar, emprunte son inspiration au célèbre conte de Charles Dickens (A Christmas Carol) sans atténuer sa cruauté ou sa dramaturgie. À cette occasion, la bande à Mickey a été réunie au grand complet. Ceux qui l’auront découvert enfant sauront exactement de quoi il en retourne, et la sensation d’effroi éprouvé devant la colère de Patibulaire ou face à l’ouverture de l’antichambre de l’enfer. L’Oncle Picsou interprète Ebenezer. En considérant que son créateur Carl Barks s’était inspiré du personnage de Scrooge (son patronyme anglais est « Scrooge McDuck ») ce rôle lui va comme un gant.
Tout le monde connaît cette célèbre histoire associé aux fêtes de fin d’année tant elle met le doigt sur le venin qui empoisonne nos existences à savoir le dieu Dollar. Pas de surprise de ce côté là puisque le scénario reprend assez fidèlement la trame originale à travers la visite des trois esprits représentant les Noëls d’hier, de demain et d’aujourd’hui. Chacun tentera à sa manière de convaincre le vieux Scrooge de ne pas persévérer dans cette voie sous peine de finir seul dans une tombe humide et froide. Le personnage est l’incarnation du mauvais patron, impitoyable, cupide et radin puisqu’il ne fait jamais preuve de charité, et ne concède jamais rien pour arriver à ses fins. Cette obsession d’amasser autant de pognon va évidemment le conduire à la perte de l’être aimé et de son entourage filiale sans avoir la possibilité de se racheter une conduite.
Avec son préchi-précha plein de bons sentiments et de valeurs actuelles (l’altruisme, l’importance des liens familiaux, la bonté de l’âme), Le Noël de Mickey met le doigt là où ça fait mal à l’heure où nos sociétés occidentales tendent à se refermer sur le consumérisme, l’individualisme forcené et les égotrip mal tournés. C’était mieux avant, on connaît le refrain. Il apparaît assez ironique que ces leçons de morales puissent être véhiculés par l’un des piliers de l’industrie du divertissement, n’hésitant pas à broyer quiconque se met en travers de son chemin ou bien à avaler les corporations pour asseoir sa domination dans le paysage Hollywoodien. Faire de la thune c’est bien, sauf s’il n’y a personne avec qui partager... Ce que Dickens a néanmoins oublié, c’est qu’il n’y a pas besoin d’être friqué pour devenir un gros con. Heureusement comme sa fin se complaît à nous le rappeler : il n’est jamais trop tard pour changer. Au diable l’avarice donc.
En cette période de festivités où il convient de se réunir en famille, d'ouvrir les cadeaux et de déguster une bonne pintade fourrée. L’Écran Barge vous propose de déterrer la hache de guerre en pervertissant l'esprit de Noël. Cette sélection de films saisonniers accompagnés de critiques virulentes et acerbes est donc réservés aux viandards, aux bisseux, aux tueurs de masses, aux durs à cuirs, aux frustrés et à tous ceux qui ne croient plus aux bons sentiments et à la paix dans le monde depuis bien trop longtemps.
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il y a 5 jours
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