Magnat de l’immobilier à San Francisco, Alonzo Hawk (Keenan Wynn, qui incarne ici un industriel sans scrupules qui a fait sa première apparition dans Monte là-d'ssus, du même Robert Stevenson) jubile rien qu’à voir la maquette du grand immeuble qu’il veut bâtir au cœur même de la ville. Seulement, pour accomplir cette tâche, il doit déloger une vieille femme (Helen Hayes) qui n’a pas du tout l’intention de quitter le logement de son défunt mari. D’autant qu’elle est aidée par Choupette, une Coccinelle douée de raison qui a plus d’un tour sous son capot pour empêcher le sinistre Alonzo Hawk de mener à bien son projet…


Suite d’Un Amour de Coccinelle, et toujours réalisé par l’excellent réalisateur Robert Stevenson, Le Nouvel amour de Coccinelle réussit tant bien que mal à tenir la route, malgré l’absence des personnages du film précédent. En effet, si l’absence de Dean Jones est à déplorer, la présence d’Helen Hayes (qu’on retrouvera dans Objectif Lotus, aux côtés de Peter Ustinov, Robert Stevenson utilisant souvent les mêmes acteurs dans ses films) parvient quelque peu à la compenser, grâce à la délicieuse vieille dame rusée qu’elle incarne avec brio.
Si ce deuxième volet de la saga comporte moins de scènes vraiment cultes que le premier, l’humour y est toutefois plus régulier, multipliant les situations burlesques de manière réjouissante. Malheureusement, si elles parviennent à être cocasses, les situations sont souvent mal exploitées, à l’image de cette coalition de Coccinelles qui chasse une bande de pelleteuses à la fin, idée jouissive qui aurait pu donner lieu à une scène culte comme on les aime, et qui est finalement expédiée en à peine 5 minutes… Tout le défaut de Robert Stevenson est résumé là : contrairement à nos réalisateurs actuels, plus ses films sont courts, moins ils sont réussis. En effet, la durée s’est souvent avéré être une qualité chez Stevenson : il n’y a qu’à comparer les 2h20 de Mary Poppins, ou les 1h50 du Fantôme de Barbe-Noire, durant lesquelles on ne s’ennuie jamais, avec les 1h20 de La Gnome-Mobile ou de ce Nouvel amour de Coccinelle, tout de même un peu plus longues, pour s’en persuader. Cela dit, un petit film de Stevenson reste un film de Stevenson, et le réalisateur parvient toujours à mettre dans son œuvre ce petit quelque chose qui parvient à réveiller l’enfant qui sommeille en chacun de nous, pour nous faire apprécier tous ses films, y compris les moins bons...

Tonto
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le 31 mars 2016

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