Téléfilm tourné avec de bon moyens, uniformes, armes sont assez réalistes et conformes, véhicules réalistes et couleurs de peinture véridiques, un manque de budget limite néanmoins le matériel et les chevaux disponibles. Mais l'intérêt n'est pas là.
Montrant sans détour les carriéristes et les mobilisés qui tentent de survivre dans ce carnage que tous pensent très éphémère, pendant que les officiers qui font des ronds de jambes dans les salons et gèrent leur notation, leurs médailles et leur carrière en assistant à des défilés de mode (voir en ce sens "comment la Gendarmerie m'a rendu fou"), le film demeure malgré tout un survol de cette France franc-maçonne qui veut supprimer le plus de Cathos possible et d'opposants (voir l'affaire des fiches, les "raisins de la colère" ou encore "la faute au midi"...) pour parfaire la volonté des politicards et qui malheureusement ne revient pas sur les échecs de l'Armée française principalement dus à ces généraux qui marchaient sur la figure des officiers ou les envoyaient en première ligne pour s'en débarrasser au seul motif qu'ils étaient Catholiques.
Montrant le jusqu'au boutisme de ceux qui savent pouvoir décrocher un poste jusqu'à l'engagé qui a une bonne planque qui lui évite les balles et les obus évitant de faire des vagues, ce film demeure une référence d'une affaire effrayante sur la Terreur républicaine qui dura, sous diverses formes, jusqu'après la guerre.