Le Paquet
4.5
Le Paquet

Film DTV (direct-to-video) de Jake Szymanski (2018)

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Eh mec, elle est où ma bite ? Postulat simple, punchline facile : « Avec des têtes de glands pareilles, ils n’avaient pas à chercher très loin » aurait pu balancer mon esprit dérangé. Un paquet de perdu, dix de retrouver, dira-t-on. N’est-ce pas là le proverbe parfait pour évoquer ce Paquet ? On le regarde, on s’essuie, on l’oublie et on reproduit : le syndrome du « Oops ! I Did It Again » pour les plus Millennials d’entre nous.


Un colis piégé plutôt ? Un peu comme cette maudite curiosité. Oui, celle qui nous pousse à appuyer sur « Play ». Ai-je vraiment vu ce film ? Ou ai-je égaré, dans un moment d’étourdissement passager, cette infernale télécommande ? Netflix seul le sait. J’ai cherché. Aucune trace. Jusqu’à ce que je me rende compte que je regardais le film sur mon PC. Motif bancal, vous le reconnaîtrez. Toute réponse en Société voudrait pourtant nier la connaissance même de l’existence de celui-ci. Formulation alambiquée, non ? Pourquoi écrire dessus alors ? Ne me posez pas la question, je ne connais moi-même pas la réponse. Rejetons plutôt la faute sur ce qui nous échappe : la curiosité, et ses victimes en paquet.


Beaucoup de phallus dans ce texte, et sûrement plus de cojones que dans ce Paquet. Puisqu’il est un art que je ne maîtrise qu’à moitié : celui de la critique constructive, simple et compréhensible. Les miennes sont dé-constructives, complexes et confuses au possible. Pourquoi ? Pour le plaisir de la divagation sûrement. Et principalement celui de la couillonnade. Absurdité qui me sied plutôt mal, je le reconnais.


Le Paquet semble répondre à un besoin de provocation juvénile qui s’exécute, dans un élan d’insipidité, en son parfait contraire. Une œuvre lisse portant en elle toutes les frustrations d’une jeune génération voyant encore en la sexualité débridée une bravade pour l’indépendance. Et, pourquoi pas, un reflet du nouvel Homme idéal à l’heure du #MeToo ? Les phallus se coupent, et la virilité se cherche. Faut-il y voir une réaction face à cette Amérique encore et toujours puritaine ? Puritanisme contrarié, j’en doute : tout y est trop gentillet pour pouvoir produire la moindre dose de tracas. Je ne doute cependant pas que l’élection de Trump ait quelque chose à voir là dedans. Grab him by his dick, coïncidence ? Je ne crois pas.


Mais le temps des Mrs. Robinson n’est plus. Et la vulgarité semble être devenue la nouvelle norme comique : « Pénétration profonde dans la chatte de mère nature », un exemple parmi tant d’autres. N’oublions pas aussi cette exquise maîtrise de l’art de la comparaison : « Aussi inutile que la bite d’un prêtre ». Affirmation plus que douteuse à en croire nos amis du Clergé. La main posée sur mon entrejambe, j’ai mal, et pas qu’à ma cinéphilie.


La saucisse se ballade. De bouches pompeuses en greffes à l’inconnu, elle voyage, voit du pays à défaut de rester à sa place. Faut dire que ce genre de paquet ne s’expédie pas en recommandé. D’autant plus que The Package porte mal son Nom, car question packaging, c’est un zéro pointé. Et pourtant, niveau rythme, les situations s’enchaînent, s’épuisent à la manière d’une bonne vieille Screwball Comedy. Comme quoi, l’héritage n’a pas été totalement dilapidé en crèmes glacées et nuances de gris.


Ce Paquet a cependant tout du produit générique : paresseux, lourd, et fade. De quoi frôler l’indigestion. Seulement, il n’est pas désagréable pour autant. Oubliable à la limite. La taille n’a pas d’importance, qu’ils disaient. Force est d’avouer que ce Paquet en impose dans son domaine. Un paquet d’embarras. Un paquet de fausses situations. Un paquet d’érection coupé. Un paquet de questions. Un paquet de « Qui a eu l’audace de bien vouloir produire ce film ? ». Un paquet de paquets en somme. Mais surtout un tas de conneries.


Hold the Dick…


Paquet à déballer aussi sur mon Blog

Créée

le 31 août 2018

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blacktide

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