gangsta true story
Sur plus de deux heures, To Be Number One s’inscrit dans la droite lignée des films de gangsters sauce Scarface (1983) de Brian De Palma. D’ailleurs, le film de Poon Man-Kit emprunte beaucoup au...
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le 22 mai 2015
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Sur plus de deux heures, To Be Number One s’inscrit dans la droite lignée des films de gangsters sauce Scarface (1983) de Brian De Palma. D’ailleurs, le film de Poon Man-Kit emprunte beaucoup au remake états-uniens de Howard Hawks dans cette façon de dépeindre l’ascension criminelle. Ainsi que ce portrait d’un homme avide de pouvoir et prêt à tout pour arriver à ses fins. A ce propos, il est intéressant de voir que Ho n’est jamais rassasié par l’argent et lorsqu’il pourrait prendre sa retraite dorée (poussés par sa femme et ses proches lieutenants), il préfère l’avarice du pouvoir que lui confère son statut. Une avarice où il trouvera, comme on peut s’en douter sa perte. En cela, To Be Number One développe un récit habituel. Dans ce qu’il a à offrir, il se révèle sans surprise. On y retrouve les évènements attenants à toute histoire mafieuse avec ses luttes de pouvoirs, ses rivalités, ses règlements de compte et autre attitudes relationnelles (loyauté/trahison). Et à l’image d’un déroulement conventionnel qui ne surprend jamais, même avec sa multitude de rebondissements il manque une véritable emprunte qui donnerait corps à l’ensemble.
Poon Man-Kit survole son propos qui a tout de même la bonne idée de réaliser un parallèle entre ce portrait de malfrat avec les évènements touchants de près ou de loin Hong Kong. En somme, lorsque la petite rencontre la grande histoire. L’auteur ne parvient jamais à relever son récit et à donner une dimension à l’ensemble. Il se perd dans la narration et se focalise sur des scènes ou des personnages qui l’alourdissent. L’exemple Amy Yip Ji-Mei est le plus révélateur. On s’attarde le plus souvent sur sa poitrine (généreuse) aux dépends de la structure narrative. Tout ceci reste malheureusement plat (avec les formes d’Amy). Même avec cette production qui se donne les moyens de voir les choses en grands et ainsi offrir une reconstitution d’époque réussie. Du coup, on pourrait également souligner les personnages peu approfondis. En parlant de personnage, quant est-il de l’interprétation de Ray Lui ? Sa prestation se révèle grossière avec ce visage constamment menaçant. A côté, lors de certaines scènes fugaces, il parvient à avoir ce petit quelque chose qui le rend marquant. Au final, il expose une interprétation mi-figue mi-raisin.
To Be Number One traite cette histoire de réussite mafieuse trop classiquement. On regrette que le film ne recherche pas plus à développer la complexité de son personnage principal et d’offrir un récit un peu plus biographique. Il n’en reste pas moins que ce film, longtemps considéré comme le métrage hongkongais le plus long par sa durée reste appréciable pour qui aime les films de gangsters.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2015/03/09/to-be-number-one-1991-poon-man-kit-avis-review/)
Créée
le 22 mai 2015
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