On n'a jamais aussi bien filmé la Riviera.
Le début de carrière d’Alfred Hitchcock est pour le moins mouvementé et occupé avec plus de cinq films en trois ans. En 1928, il adapte une pièce de Noel Coward, Easy Virtue.
Avec son scénariste attitré, Elliot Stannard, ils adaptent donc une pièce d’un dramaturge connu par la justesse de ses dialogues. Malheureusement, on est encore pendant l’ère du muet et il est évident que le spectateur manque énormément de ce qui faisait le sel de cette œuvre. L’histoire est franchement commune et a terriblement vieilli (en même temps, elle a plus de 80 ans) mais la réalisation propre et classieuse de Sir Hitchcock aurait dû suffire à sauver le film, surtout quand on voit les plans absolument fabuleux qu’il arrive à sortir de ses caméras primitives. En effet, les prises de vues sur la Côte d’Azur sont incroyables. Dommage alors que le film soit franchement trop long (oui, même à 1h10) et que les acteurs ne soient vraiment pas au niveau de la mise en scène. C’est d’autant plus dommageable pour Isabel Jeans car le film repose entièrement sur elle. Il faut quand même signaler 10 dernières minutes franchement très réussies, qui remontent considérablement le niveau du film.
Encore une fois, Alfred Hitchcock ne parvient pas à élever l’ensemble du film au niveau de sa mise en scène et n’offre ici qu’une petite comédie de mœurs plus ennuyeuse qu’autre chose. Dommage.