Mélodrame japonais dépeignant un homme solitaire, renfermé et ne parlant quasiment plus à sa femme. C'est l'histoire donc d'un professeur qui a perdu un ami cher et qui a depuis ce drame fortement changé. Il rencontre un étudiant qui va se lier d'amitié avec ce professeur.
Forcément c'est pas la joie. Drame noir pur et dur, l'oeuvre de Ichikawa possède somme toutes des qualités, comme d'incroyables plans en noir et blanc et une réalisation dans l'ensemble jouant fortement sur les symboles, appuyant souvent des phrases lâchées par les protagonistes.
C'est une oeuvre jouant perpétuellement sur les non-dits. Il y a un fort penchant homosexuel de la port de Nobuchi (le professeur) pour les deux amis qu'il possède (il y a notamment cette séquence dans l'eau avec le jeune étudiant et bien sûr le moment où il prend la main à son ami lorsqu'il était lui-même étudiant avant d'être professeur). Cependant, Nobuchi épousera la femme dont l'ami en question était amoureux.
Parfois, ça manque de justesse tant au niveau de l'homosexualité latente que la relation entre Nobuchi et sa femme. Parfois, on se demande ce que veut faire signifier exactement le réalisateur là où il peut y parvenir merveilleusement bien avec les symboles.
C'est un drame très correct donc, qui ne vous foutra pas forcément la déprime, mais tout de même, ceux qui n'aiment pas le genre peuvent éviter sans problèmes.