Ce shérif d'une petite bourgade ne fait pas grand-chose, il faut dire que dans la petite ville dans laquelle il officie la seule distraction se résume au conseil municipal. C'est dire s'il ne se passe rien dans ce bled. L'homme qu'il est s’ennuie ferme. Au travail ou avec sa femme, c'est la même lassitude, il n'est pas là. En arrêtant une voiture qui zigzag de gauche à droite sur une route paumée, il va tomber sur le joli minois de Alma. Comme c'est son petit frère qui était au volant et qu'il est loin d'avoir l'âge de conduire, elle fait un petit numéro de charme à l'homme de loi. La chose n'est pas qu’intéressée, car Alma semble trouver une certaine attirance envers cet homme. Elle s'en tira avec un simple avertissement. Le regard de Peck est parfait, il a constamment l'air perdu dans ses pensées. La vie qu'il mène ne lui convient pas et avec cette rencontre il a enfin trouvé l’étincelle qui vient raviver la flamme de la vie en lui. Si la jeune femme elle aussi trouve un intérêt à cet homme mûr, ça arrange également son père. Le patriarche trouve son compte puisqu'il il fabrique de l'alcool illégalement et il sait qu'il ne court aucun danger tant que sa fille est avec la figure de l'autorité locale. C'est donnant, donnant, si le shérif ferme les yeux, il va les fermer lui aussi en laissant sa fille faire. Le cinéma de Frankenheimer est sombre ce film ne sort pas de la de ligne de conduite du réalisateur. L'histoire entre les deux personnages est bien menée et la romance va laisser place au drame. Bon, le titre du pays de la violence ainsi que l'affiche sont deux éléments forts trompeurs. En les voyant ils donnent l'impression que le film va s'axer sur un couple qui se déchire et que cet homme et cette femme vont constamment s'affronter. C'est plutôt une histoire d'amour qui termine mal et la violence est plus psychologique pour celui qui a cru à cette aventure qu'elle n'est physique.