Cette version française est déjà plus réussi que celle américaine découverte une semaine plus tôt à la Cinémathèque Française. Même si le budget n'est pas comparable, l'adaptation de Baroncelli fait preuve de plus d'authenticité dans sa reconstitution, s'égare moins dans ses sous-intrigues et fait preuve de plus de maîtrise dans sa narration avec notamment plusieurs séquences en montage alternées qui condensent efficacement l'intrigue, tout en enrichissant la solitude du père Goriot. L’interprétation fait preuve également de plus d'homogénéité sans que personne n'essaie de tirer la couverture sur lui.
Par contre, la dernière partie est toujours problématique en tombant dans un pathos assez démonstratif que Baroncelli avait pourtant réussi à éviter jusque là. D'autant plus que l'agonie du Père Goriot, loin de ses filles inconséquentes, occupe presque un quart du récit, histoire de bien enfoncer le clou. Toujours est-il que j'ai aimé l'utilisation pertinente du dépouillement des décors et du mobilier.