Sans nul doute l’un des crossover les plus improbables du cinéma. Le Père Noël contre les Martiens (1964) c’est un concentré d’absurde, de loufoque et de bouffonnerie en l’espace de 80min. Une étrange rencontre, celle entre un personnage folklorique (icone de la surconsommation) et les fameux "petits hommes verts" (tout de vert vêtu, le visage peinturluré de vert et portant un costume en lycra vert lui aussi, avec un casque de moto vissé sur la tête, duquel sort au choix, soit des antennes, soit des tuyaux dont on cherche encore l’utilité).
On y fait la rencontre d’une famille martienne dont les parents sont dépités, en effet leurs progénitures s’abrutissent devant les programmes TV provenant de la planète Terre et non plus la joie de vivre. Et pour cause, ils sont obnubilés par les images du Père Noël (l’intrigue se déroule en plein mois de décembre et monopolise les ¾ du temps d’antenne). Résultat, ils ne se nourrissent plus et ne trouvent plus le sommeil, résultat leurs parents sont obligés d’avoir recourt à un "spray somnifère" pour les endormir !
Pour y remédier, les aliens décident de ni plus ni moins, de kidnapper le Père Noël afin qu’il ramène de la joie de vivre au sein des enfants martiens.
C’est donc armés de pistolets paralysants qu’ils décident de rendre sur Terre pour le kidnapper, à bord de leur vaisseau spatial en carton (qui décolle grâce à un mystérieur procédé, en effet « ils règlent leurs magnétoscopes sur puissance 3 », dixit le film !).
Si vous aimez particulièrement les décors kitchs en carton-pâte, les vaisseaux spatiaux en toc avec des petits boutons qui clignotent et des costumes bas de gamme en provenance directe de La Foir'Fouille®, vous devriez passer un agréable moment. Sans oublier l’apparition d’un robot de l’espace censé capturer le Père Noël ou encore cet ours polaire incarné par un figurant dont le costume est super cheap.
Vous l’aurez compris, ce nanar sans le sou et sans talent, vous promet monts et merveilles sur l’échelle du NanarOmètre, en compagnie de notre bon vieux Noël à grosse bedaine et d’une pléiade de bonhommes verts aux noms particulièrement bien… choisis (Kimar, Voldar, Dropo, Bomar, Gildar, Momar, Hargo ou encore Rigna). A noter aussi la présence de la chanteuse Pia Zadora (10ans à l'époque du tournage).
Le film peut même se targuer (ou pas) de figure dans la shortlist "IMDb Bottom 100", le classement des cents plus mauvais films de l'Histoire du cinéma (selon les utilisateurs de l’IMDB). Vous êtes prévenu !
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄