Paradoxalement, on sort du film sans avoir une idée sensible de l'oeuvre de d'Alphonse Daudet. Probablement parce que la mise en scène de Maurice Cloche manque de personnalité et de précision. A tel point que le sujet parait totalement dépourvu de densité dramatique.

Le destin du jeune Daniel Eyssette, jadis surnommé le Petit Chose en raison sans doute de sa distraction et des ses rêveries, s'inscrit dans un récit haché, preque incohérent parce que les scènes s'assemblent sans souci de cohésion ni harmonie. Le Second Empire et sa petite bourgeoisie sont le cadre de ce qui apparait comme le parcours initiatique d'un jeune homme pauvre, victime d'une société dure aux innocents et méprisant le poète. Jeune professeur d'études, Daniel apprendra à ses dépens la vilénie et le mensonge des hommes. Plus tard, poète bohème,

il aura à choisir entre la misère de l'artiste et l'existence peu exaltante du boutiquier.

Hélas, comme on l'a dit, cette figure romantique a bien du mal à nous attacher tant la peinture sociale est terne, tant la réalisation du film est médiocre.

inspecteurmorvandieu
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le 16 oct. 2024

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