Petit Pied, t'es un bel enfoiré !
(ceci est un post tiré de mon blog où je raconte mes fantastiques aventures de père)
ALERTE ALERTE ALERTE à tous les (futurs) parents qui étaient trop ieuv en 1989 pour enjouailler comme il se doit ce fantastique dessin animé : La vallée des dinosaures mon cul j'sais pu comment ça s'appelle.
(COLLER ICI IMAGINAIREMENT PHOTO DE PETIT PIED)
Jeune parent qui ne le sait pas encore, photographie bien ce visage, il est ton ennemi à peu près pareil que ce monsieur qui se balade tout nu sous un imper dans le parc (dans un autre style, certes)
Son nom : Petit Pied. Ca paraît sympa, comme ça, Petit Pied. Oué je sais. J'ai moi-même été berné. Je vous resitue le contexte : samedi matin, je zappe dans la quête d'un dessin animé qui va captiver Lyna pendant que sa mère emmène Kim à la piscine. Canal+ Family, Le petit dinosaure et la vallée jsais pas quoi. Oh ça date de 89, c'est old school, tiens.
Oooh le petit dinosaure il s'appelle Petit Pied et sa maman a un long cou (un diplodocus, c'est ça ?)... il se chamaille avec un « Trois Cornes », sauf que son père, au « Trois Cornes », il dit « hé non joue pas avec celui-là, c'est comme ça, les Trois Cornes ne jouent pas avec les Longs Cous, les Longs Cous c'est des losers ». Waaaw, y'avait déjà de la ségrégation sociale au temps des Dinosaures !
Et là, d'un coup, sans prévenir, y'a Dents Tranchantes qui attaque Petit Pied. Dents Tranchantes, c'est un tyrannosaure, il est pas jouasse, il veut le becter, le nain. Heureusement, sa maman à Petit Pied elle arrive et elle tabasse Dents Tranchantes.
Sauf que Dents Tranchantes, c'est un sacré bâtard et maman ou pas, il croque la mère de Petit Pied. Elle est blessée, et là, direct ELLE MEURT. Crac.
Je jette un oeil à Lyna, captivée par le dessin animé. Elle fait sa bouche de quand elle va pleurer. Hum. « Ca va Lyna ? »... 1/2 seconde plus tard, elle S'EFFONDRE en larmes. Mais vraiment. Et là, le lot de questions qui va avec : « mais qu'est-ce qu'elle a, sa maman ? » / « pourquoi elle fait dodo, là ? » / « elle va guérir, sa maman ? » (rapport au traumatisme de Totoro, remember)
Donc vazy pour une explication de la mort et de tout ce qui va avec. « Elle reviendra plus, tu sais, elle ne peut plus guérir, elle s'est battue avec le gros méchant et elle était trop fatiguée pour continuer blablablablabla ». Une explication que j'ai tentée la plus RATIONNELLE possible.
SAUF QUE. A plusieurs reprises, Petit Pied « recroise » sa mère et l'entend à nouveau parler, genre Jeanne d'Arc sauf en dinosaure. Dans les nuages, dans de l'eau. La mère qui lui cause et Lyna qui remet en cause l'explication de son père : « mais tu vois qu'elle est pas partie, sa maman, elle lui parle, là ! »... Mais non, fifille. Et A CHAQUE FOIS, 5-10 minutes de larmes qui s'en suivent.
Le pire, quand même, c'est quand il voit son ombre et qu'il pense que c'est sa mère. 10 minutes de larmes, de questionnements AU MOINS.
Le pompon, c'est à la fin du dessin animé. Avec toutes leurs conneries-là d'apparitions dans le ciel (nan mais franchement...), et comme dans Totoro d'ailleurs, je pense que Lyna attendait que sa mère ressurgisse de nulle part à la fin. D'ailleurs, Petit Pied, il s'en tire pas si mal, il retrouve ses grands-parents et moi, j'étais là : « OH MAIS C'EST GENIAL, IL A SON PAPY ET SA MAMIE, TROP BIEN, TU VOIS ! »... Mon cul ué.
Elle a pleuré pendant 1/4h pendant et après le générique. Parce que le pire, c'est qu'avec toutes ces réapparitions « mystiques », est arrivée la question qui tue : « mais Papa, pourquoi sa maman elle VEUT pas guérir ?... ». Bah non, ma grande, c'est des conneries tout ça, j'te jure qu'elle pouvait pas faire autrement. Promis elle est pas partie faire un concours de tshirt mouillé à Cancun.
Elle en a parlé à tout le monde qu'elle a croisée durant le week-end. Ca restera sans doute l'un de ses premiers grands traumatismes. Je ne sais pas si elle s'en souviendra en grandissant, mais moi, je l'oublierai pas : ça m'a complètement chamboulé de la voir « ressentir » aussi violemment tout ça.
Elle était sur mes genoux et on était là, comme deux cons, à pleurnicher, mais pas pour les mêmes raisons.