Vous allez lui foutre la paix, à Goscinny?
Aujourd'hui sur vos écrans, c'est Le Petit Nicolas qui est passé de deux dimensions à une seule, par le biais d'une adaptation cinématographique calibrée pour faire péter le box-office. Rien n'y manque, ni la reconstitution retro, ni les charmantes têtes blondes patiemment choisies par des directeurs de casting consciencieux, ni les gros noms : peu importe d'ailleurs que la très hystérique Valérie Lemercier n'ait rien d'une maman gâteau, que Kad en soit à sa cent soixante-douzième version du français moyen, ni que l'increvable Daniel Prevost soit apparemment le seul acteur en France capable de jouer un patron odieux; l'important, c'est que ces visages connus incitent Papa et Maman à dépenser dix euros pour accompagner leur progéniture dans la salle, tandis que ceux d'Anémone et de Michel Galabru, réduits chacun en une scène à l'état de momies, se chargent de racoler Papi et Mamie. Quant à Sandrine Kiberlain, vaguement gênée, elle semble être la première à se demander ce qu'elle fait là.