J'ai fait la connaissance d'une petite fille qui vit dans un monde gris, où tout va très vite, où tout est prévu d'avance, où il n'y a pas de place pour les rêveries. Cette petite fille s'habille en gris, ce qui ne met pas ses grands yeux bleus en valeur... Et c'est bien dommage car j'imagine bien des milliers d'étoiles dans ses grands yeux bleus ! Mais non, à la place il y a des formules mathématiques, des dates d'histoire, des formules compliquées, des idées d'adulte... C'est triste, non ?
Et, détonnant dans ce monde gris et carré, il y a la maison colorée et bariolée de son voisin. Lui, c'est l'opposé total de cette petite fille : il a une longue barbe blanche désordonnée, des rêves plein la tête, un avion dans son jardin, un sourire inoubliable mais, surtout, un tas d'histoires à raconter. Celle qui réunira ces deux personnages, c'est Le Petit Prince.
C'est un projet français, mûri pendant de longues années, et ça se voit : l'animation est impeccable, le mélange de stop-motion et d'animation est superbe, c'est coloré, c'est soigné, c'est une invitation au rêve et au voyage.
Voilà une adaptation du Petit Prince qui est aussi inattendue que parfaite, qui m'a fait rire et pleurer, qui a su mettre en valeur les messages de St-Exupéry, notamment le passage vers l'âge adulte. Un seul bémol dans cet immensité de perfection : c'est un peu long vers la fin, mais c'est vite pardonné !