Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse est tout ce qu'on peut attendre d'un film de Michel Ocelot. Division du film en 3 contes d'une demi-heure, thématiques autour de l'amour, la justice, la tolérance, la charité, et bien sûr cette esthétique reconnaissable entre mille.
Esthétiquement toutefois, les contes se distinguent les uns des autres. Le second, notamment, reprend l'idée de Princes et Princesses d'une esthétique en ombres chinoises, et le troisième laisse place à davantage d'effets 3D desquels je ne suis personnellement pas friand. Bien que le troisième conte soit mon préféré, ses dessins sont à mon sens plutôt discutables (excepté pour les structures ornées de milliers de détails, qui offrent vraiment des passages somptueux).
Rien de bien surprenant dans ces petites histoires. Chaque parcours est sujet à faire passer des messages d'altruisme, de charité, d'humanisme. Le film porte de gros sabots, mais encore une fois, la narration contée se prête parfaitement à prôner ce genre de valeurs.
Le seul souci du film Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse, c'est qu'il souffre de la comparaison avec tous ses prédécesseurs (Princes et Princesses et Dragons et Princesses notamment, que j'ai trouvé globalement plus poétiques - nostalgie oblige). Aussi, il ne met en scènes que des personnages princiers ou haut placés, là où il y avait un petit peu plus de variété dans Princes et Princesses.
Ce nouveau recueil de court-métrages propose toutefois des univers plus colorés qu'à l'accoutumée (notamment le 1er et le 3ème conte), ce qui peut les rendre visuellement beaucoup plus impressionnants que ceux des autres recueils, j'ai surtout l'impression que le 3ème conte se rapproche esthétiquement d'Azur et Asmar (que je n'ai pas vu à l'heure actuelle).
Plutôt que de recommander Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse, je conseillerai aux néophytes de regarder d'abord d'autres recueils de courts-métrages de Michel Ocelot, et notamment Princes et Princesses, un grand classique. Mais pour ceux qui comme moi connaissent déjà le travail de Michel Ocelot, alors je ne peux que vous recommander ce nouveau film, qui ne se détache pas vraiment de ce qui a déjà été fait, mais qui réitère une formule dont, finalement, on ne se lasse pas vraiment.