Deux ans !
Chouette petite comédie. Dommage que Claude ne joue pas son propre rôle comme d'habitude, un choix commercial je suppose. Ceci étant dit, Guy Bedos n'est pas inintéressant dans ce rôle : a priori on...
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le 28 nov. 2021
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Je suis ravi de découvrir ce troisième film de Claude Berri, car non seulement, j'ai vu désormais la totalité de la filmographie du réalisateur, mais c'est aussi l'occasion de rendre hommage à un monsieur très important dans le cinéma français.
Il fut sans nul doute le plus grand producteur hexagonal, prenant des risques insensés pour faire par exemple L'ours, La reine Margot, Tess, Valmont ou encore L'amant, et qui avait le nez creux pour les films comiques populaires comme ceux de Claude Zidi, ou même un certain Bienvenue chez les Ch'tis. Et c'est également à lui qu'on doit (en partie) La graine et le mulet, donc merci à lui.
Ceci étant dit, il était réalisateur, et il est à noter que plusieurs de ses films étaient autobiographiques, le personnage principal étant souvent joué par lui-même, et qui donc s'appelait Claude Langmann. Il revenait sur ses souvenirs d'enfance (Le vieil homme et l'enfant), son premier mariage, sa première fois, ses débuts en tant qu'acteur, et même quelque chose de très intime comme la perte de désir sexuel pour sa compagne alors qu'il était encore amoureux, La débandade.
Concernant ce film-ci, Le pistonné, c'est donc l'histoire de Claude Langmann qui doit faire son service militaire en 1955, et qui cherche par tous les moyens à se faire réformer, mais son piston va tellement aller contre lui qu'il va être muté au Maroc pour finir ses classes.
Petite particularité, c'est la seule fois que Claude Berri ne joue pas son rôle, car, pour des raisons commerciales et une exigence de la Columbia, c'est Guy Bedos qui s'appelle donc Claude Langmann.
Au départ, c'est un jeune homme tourmenté, qui reste avec sa copine avec qui il aime faire l'amour, son père qui le pousse à rompre avec elle pour profiter de la vie, et cet engagement pour l'armée qui l'embête, car il est acteur au théatre. Mais, bien qu'il ait un piston d'un ami, il pense y échapper, faisant même jouer comme il connaitrait Brigitte Bardot.
Le film est à la fois intéressant sur le service militaire en 1955, qui durait alors deux ans, mais aussi pour le personnage de Langmann qui parait quelqu'un de lunaire, se faisant balader par les évènements, et dont on voit qu'il parait inadapté dans ce monde viril et où le garde à vous est de rigueur. Guy Bedos se montre même d'une grande sobriété, et autour de lui, on croise Yves Robert (le père de cinéma de Claude Berri), Claude Piéplu, Claude Melki, Jean-Pierre Marielle et un tout jeune Michel Coluche (crédité comme tel), dont c'est le premier rôle au cinéma.
Il y a un gag que j'aime beaucoup ; au Maroc, Claude Langmann fait un somme sous un arbre avec son fusil à ses côtés, arme qu'il ne doit pas se faire voler. Et évidemment, il disparait, à cause d'un sergent qui a voulu lui faire une farce, et pris de panique, Langmann va demander à un copain de l'assommer pour faire croire qu'il s'est battu, et qu'on lui a volé !
Tout comme une partie du film où il devient médecin, et il en profite pour faire réformer ses copains soldats pour un rien, ou quand il apprend à faire une piqure dans les fesses.
Le pistonné est un film très agréable à voir, un jalon dans une démarche totalement inédite dans le cinéma français, à savoir raconter sa vie.
Créée
le 16 sept. 2019
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