A chlore perdu
Burt, 55 ans et bâti comme un demi-dieu grec, se balade en slip de bain moulant pendant tout le film (attention les filles, à un moment il l'enlève) . Et oui, un jour il a la fulgurante idée de...
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le 28 nov. 2010
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Le plongeon est un film improbable à bien des égards.
Burt Lancaster en maillot de bain (et même nu en cours de route) pendant tout le film.
Un personnage principal soudain animé d'une idée folle à laquelle personne dans son entourage ne comprend rien.
Ni nous, jusqu'au dénouement.
Une enfilade de propriétés et de piscines que Ned Merrill (Burt, donc) va tour à tour traverser pour un retour chez lui qui va s'avérer bien plus funeste que prévu, en tout cas bien loin de l'idéal fou qui semble l'animer au moment ou il l'entreprend.
A l'image d'un ciel qui ne cesse de se couvrir et d'un soleil qui réchauffe de moins en moins son personnage principal, "le plongeon" nous fait découvrir l'envers du rêve américain, la vanité de la possession, la futilité des rapports humains.
Mais au delà de ces thèmes classiques, voir rebattus (mais au combien superbement traités) ce film magnifique nous offre un plongeon vertigineux dans l'âme de Ned Merrill, dont on ne comprend pas, tout d'abord, cette soif d'absolu, de bonheur, de retour en arrière vers un temps qui semble si proche (l'enfance ?) un temps où les choses semblaient si simples.
C'est une journée splendide et merveilleuse, qui réchauffe le coeur et redonne foi en la vie, qui pousse Ned, soudain empli de pureté, de naïveté, à avoir de mauvaises idées, poser de mauvaises questions, revoir les mauvaises personnes.
Et se rendre compte que sa vie repose sur des mensonges, des faux-semblants, des rancoeurs, des souvenirs amers. Rien ne résiste à ce retour aux sources, et le dénouement final explique bien des éléments restés en suspens en cours de film, au point d'avoir envie de revoir le film sitôt le générique de fin achevé.
A la suite de problèmes d'entente avec la production, le réalisateur original Franck Perry, réalisateur de documentaires qui mettait ici en scène un scénario de sa femme, sera remplacé par Sydney Pollack, jeune réalisateur débutant. Lancaster est magnifique.
Bien des thèmes sont abordés au travers de cette histoire à la fois simple et surprenante, d'une manière infiniment subtile, et confèrent à ce film une idée de profondeur (qui n'a rien de commun avec celle des piscines que traversent Ned) et d'intemporel (une journée d'été sans fin ?).
Un plongeon dans l'âme humaine qui se révèle être emplie d'eaux bien plus troubles que le bleu limpide des piscines impeccables des propriétés que traverse Ned Merrill.
Splendide.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Films barrés d'une époque baroque, Bijoux rares (ou pas) que m'a fait découvrir senscritique.com, D'accord, mais pense à ajouter du chlore, Dévaluations et révaluations: bienvenue à la bourse SensCritique et Je ne suis pas particulièrement fan de l'Australie, je n'ai rien contre la Pologne, mais cette liste concerne Sydney Pollack.
Créée
le 3 avr. 2011
Modifiée
le 26 juil. 2012
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