Trouver un court-métrage de Godard dans ce film trivial et hors d'âge est une incongruité; découvrir son nom au générique au côté de Claude Autant-Lara, qui fut un des souffre-douleur des jeunes turcs de la Nouvelle vague, en est une autre.
Des six sketches qui composent cette chose disparate et grossière, sous-titrée "l'amour à travers les âges", je sauverai ce petit film d'anticipation bien à la façon de Godard, intrigant et surprenant, évoquant la relation future entre l'homme et la femme. En dessous, je place le sujet de Philippe de Broca, grâce en grande partie au numéro de charme de Jeanne Moreau. Pour le reste...
Les deux premiers sketches, italiens, sont nuls. Je n'en retiens que la beauté de Michèle Mercier, malgré son très kitsch bikini de femme pré-historique. Le sujet allemand, en dépit de ses intérieurs Belle Epoque et Art Nouveau, présente une Raquel Welsh sculpturale, mais comédienne limitée, sans charme ni grace. Enfin, l'histoire d'Autant-Lara, c'est l'humour et le cinéma de papa, ringard.
Il ressort de cette comédie généralement stupide, donc, que la femme est vénale et que c'est elle qui a inventé la prostitution. C'est assez peu respectueux et c'est énoncé à travers des histoires anecdotiques et imagées, dissemblables comme rarement dans le genre des films à sketches.