Tapi dans l'ombre
Laissé pour mort dans la prison désaffectée d'Alcatraz, trahi par son ami alors qu'il devait récupérer une grosse somme d'argent, Walker se voit proposer une chance de se venger et dans le même temps...
le 13 oct. 2016
22 j'aime
Laissé pour mort dans la prison désaffectée d'Alcatraz, trahi par son ami alors qu'il devait récupérer une grosse somme d'argent, Walker se voit proposer une chance de se venger et dans le même temps de remonter une organisation qui lui permettrait de récupérer son argent.
Partant de ce point de départ, Le point de non retour propose une histoire assez simple, allant à l'essentiel et surtout bien écrite. Pour son second long-métrage, John Boorman orchestre parfaitement bien son récit et braque sa caméra sur le personnage solitaire de Walker dont on ne sait d'abord pas grand-chose si ce n'est qu'il va être guidé par son instinct de vengeance et la façon dont il pourra récupérer ce qui lui appartient. Intéressant et crédible, il se voit confronté à une galerie de personnages, que ce soit alliés ou ennemis, aussi intéressante qu’ambiguë et mystérieuse, à l'image de celui qui va peu à peu lui donner des informations.
L'immense réussite de Le point de non retour se situe surtout dans la mise en scène de John Boorman. Ce dernier sublime son récit et met en place une atmosphère aussi ambiguë que les personnages, ainsi qu'une ambiance malade, voire désespérée où le mal est partout, à tous les étages de cette société américaine gangrenée par la violence. Plus on avance dans le récit, plus l'intensité monte crescendo jusqu'à un remarquable final, tout en froideur, tension et sobriété.
Boorman sait prendre son temps lorsqu'il le faut, donnant par moments une dimension presque mélancolique à son film, parfois même ironique d'ailleurs. Il maîtrise à merveille sa caméra et offre de beaux plans, sachant mettre en valeur un Los Angeles glacial et ses personnages. Proposant un astucieux montage, il use aussi habilement de flash-back lorsqu'il le faut. Devant la caméra, l'immense Lee Marvin apporte sa gueule cassée, présence et justesse à son personnage, il est tout simplement formidable dans ce rôle qui lui colle si bien à la peau.
Conclut par un final obscur et glacial, Le point de non retour nous immerge dans une Amérique gangrenée par la violence où le cauchemar n'est jamais loin, le tout brillamment maîtrisé par John Boorman et emmené par un grand Lee Marvin.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Une année, un film !, Plongée dans les polars américains, Répertoire : Mes réalisateurs et Les meilleurs films des années 1960
Créée
le 13 oct. 2016
Critique lue 1.1K fois
22 j'aime
D'autres avis sur Le Point de non-retour
Laissé pour mort dans la prison désaffectée d'Alcatraz, trahi par son ami alors qu'il devait récupérer une grosse somme d'argent, Walker se voit proposer une chance de se venger et dans le même temps...
le 13 oct. 2016
22 j'aime
Adapté du roman de Richard Stark (pseudonyme du romancier Donald E. Westlake ; le même roman donnera, en 1999, le film Payback, de Brian Helgeland, avec Mel Gibson), Le Point de non-retour est le...
Par
le 9 avr. 2016
21 j'aime
" Le point de non retour" (1967), qui comme par hasard a un bon titre en Français, ( "Point Blank" veut dire "à bout portant" mais avait déja été pris pour traduire le film de Siegel "The killers",...
Par
le 26 mars 2011
14 j'aime
10
Du même critique
D'apparence parfaite, le couple Amy et Nick s'apprête à fêter leurs cinq ans de mariage lorsque Amy disparaît brutalement et mystérieusement et si l'enquête semble accuser Nick, il va tout faire pour...
le 10 oct. 2014
172 j'aime
35
Tout juste auréolé du succès de Docteur Folamour, Stanley Kubrick se lance dans un projet de science-fiction assez démesuré et très ambitieux, où il fait appel à Arthur C. Clarke qui a écrit la...
le 25 oct. 2014
165 j'aime
49
En mettant en scène la vie de Chris The Legend Kyle, héros en son pays, Clint Eastwood surprend et dresse, par le prisme de celui-ci, le portrait d'un pays entaché par une Guerre...
le 19 févr. 2015
152 j'aime
34