Le Pont des espions par ouaillenot

C'est vraiment un petit 6 pour ce film beaucoup trop "Spielbergien".
J'ai beaucoup aimé la première partie du film qui se passe aux Etats-Unis. Un avocat prêt à tout pour assurer une défense digne de ce nom à l'ennemi numéro 1 du pays, un espion soviétique.
Mais à partir du moment où l'avocat est recruté comme négociateur pour un échange de prisonniers, là ça m'a totalement échappé. Je n'ai pas du tout compris les motivations du personnage principal, et plus on avance dans le film, plus j'ai été agacée par les invraisemblances. Bon, déjà un avocat qui se dit que c'est une excellente idée d'aller risquer sa vie en Allemagne de l'Est en pleine Guerre Froide, OK. Ensuite, il semble s'étonner qu'on puisse enfermer des innocents ou tirer sur des gens dans un pays pas vraiment en guerre mais pas non plus en démocratie, c'est le moins qu'on puisse dire. (Après, je sais pas à quel point l'Allemagne de l'Est à l'époque était réputée encore safe et je pense que oui, ça pouvait être très choquant, les premières personnes à se faire tirer dessus parce qu'elles tentent de passer le mur). Mais bon, ensuite on passe à la CIA, la gentille CIA qui ne veut pas trop déranger l'avocat dans son travail de sauveur et se montre un peu insistante à certains moments tout au plus. Tout ça pour finir avec l'invraisemblance de la manière dont sont traités les espions des deux côtés. Alors qu'on me dise que l'espion soviétique n'ait pas été torturé par la CIA parce que ce sont tout de même de gentils américains, déjà j'en doute (suffit de penser à Guantanamo), mais que la manière dont les soviétiques traitent les espions américains soit avec quelques coups de lampe à 3h du mat et un sceau dans la figure... la blague !
Bon bref, je pense que vous aurez compris mon propos. L'histoire est intéressante, les acteurs sont très bons (Tom Hanks, mais surtout celui qui joue l'espion soviétique), mais j'aurais bien troqué un peu de violons contre un peu de violence pour mieux apprécier le film.
Après voilà, c'est du Spielberg, c'est un style, on aime ou on aime pas. Je suis moyennement fan sur ce coup-là.