« Aujourd'hui, il n'y a plus que les prêtres qui veulent se marier (Louise Levêque de, dite Louise de Vilmorin »
Lamentable !
Ben ce n’est pas ce téléfilm qui va me raccommoder avec les autres navets du service public…
Surpris ? Non, résigné…
Manque d’imagination ? Déjà le titre est un plagiat du film éponyme de Doillon de 2008 que je n’ai pas (encore) vu, mais qui surfe, lui aussi, sur les vagues du mariage genre roulette russe, mais qui n’avait pas non plus ébranlé d’admiration les critiques de SC… Ni attiré la grande foule au cinéma : 29 594 spectateurs
Ce télé-film (bon marché ?) et abracadabrant accumule le mauvais goût et les ratages en tous genres…
Commençons par le réalisateur-scénariste, un peu « touche à tout » puisqu’il a aussi été chroniqueur TV, acteur, a participé au lancement de « Télé Bocal »…
S’étant essayé, aux longs-métrages, il semble s’être reconverti depuis comme tâcheron du petit écran, ayant participé parfois naguère de près ou de loin au feuilleton « Fais pas ci, fais pas ça » !
Que j’ai bien aimé au début, mais qui s’est enlisé dans le fonctionnariat, en devenant une scie télévisuelle au fil du temps… Les meilleurs acteurs qui s’en sont rapidement rendu compte ont d’ailleurs fui la série… Difficile de se renouveler : quand le public accroche, on tourne à la sauvette et la qualité en pâtit… Marleau entre autres...
Ce scénario consternant est donc ici le fruit des réflexions plus ou moins métaphysiques du couple, le réalisateur ne sachant travailler qu’avec sa compagne : Baya Kasmi… Le résultat de l'accouplement n’est pas probant : pendant les quarante cinq premières minutes, on s’ennuie ferme, avec cette perspective de mariage marivaudage qui n’en finit pas d’agacer, s’éternise,, au point que le prétendant renonce à convoler, avant de se raviser ! Quand même, à cet âge-là, pas croyable d’être aussi neuneu que girouette !
Face à une histoire aussi bancale, creuse, incongrue, inimaginable, rocambolesque, on pense à la Bécassine du temps jadis !
Pas étonnant non plus que cette farce étant aussi indigeste, les meilleurs acteurs frisent le ridicule… C’est ainsi que Claire Keim, d’habitude mieux inspirée, nous réinterprète la future mariée de «Fais pas ci, fais pas ça »… A 45 balais, il était temps ! Bon, j’ai toujours apprécié le jeu de la jolie comédienne, mais si les rôles d’une femme approchant la cinquantaine ne se bousculent pas dans les offres, de là à nous la faire vomir des faux problèmes pendant près d’une heure... Dommage qu'elle disperse son talent dans des pantalonnades sans sel comme celle-ci....
Ou même pire : se plaindre sans cesse auprès du papa-gâteau... comme une ado, ou se comporter comme une sale gamine en boutons... Tout ça frise le ridicule ! Et c’est ça qu’on veut nous faire avaler !
D’autant que l’éternel fiancé qu’elle traîne, Laurent Capelluto, n’a rien d’un Delon pour séduire sa Cendrillon : on dirait l’union improbable d’une carpe et d’un lapin ! Ridicule, là encore…
Quant à Arditi jouant les papas-gâteaux de la célibataire endurcie, on nous prend vraiment pour des gogos : A l’approche des 80 balais, Arditi a plutôt l’âge des papys gâteux… Alors de qui se moque-t-on ? Ce n’est même pas drôle…
Voir la fille à papa surgir pendant le cours de son vieux fiancé à l’université, emboutir sa voiture parce que son père embrasse sur la bouche une femme inconnue d'elle, présenter son époux de carnaval comme pneu-mologue… etc.. tout m’a fait penser à Laurel et Hardy… Antédiluvien
On se serait aussi passé de la tabagie suggérée, d’une mauvaise prise de son par moments, et
d’ images qui, comme les vieilles pellicules semblent avoir viré pour certaines..
Et pourtant, ce n’est pas « un premier venu » qui nous inflige ça !
Dire que certain journaleux dits spécialisés disent du bien de cette daube ! Quand on est copains, c'est pour la vie ! Pas comme le mariage... Fuyez ...
la une (RTBF) le 30.04.2023-France 2 le 06.09.2023-