Vice-Versa
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le 30 janv. 2020
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Le cinéma de Michel Hasanavicius est celui d'un mauvais copiste, après les films muets, la nouvelle vague, et d'autres genres, il veut cocher maintenant la case du film pour enfants. Pour cela il pioche sans vergogne chez Pixar et plus particulièrement dans vice-versa. Son truc est de faire vivre à l’intérieur du héros de son histoire les personnages qu'il invente chaque soir pour endormir sa fille. Dans sa tête vie tout un monde, tient comme dans vice versa, et comme dans vice-versa il y a des oubliés qui se cachent pour ne pas finir par totalement disparaitre. Et comme dans le film de Pixar le monde intérieur s'écroule quand dans la réalité un chamboulement vient perturber son équilibre. Les similitudes son grandes, bien trop grandes même pour ne pas voir ou Hasanavicius a été prendre son inspiration. Le réalisateur tente de faire de ce film un conte et d’apporter de la magie, mais ni l'un ni l'autre de ces deux éléments ne fonctionnent. Il faut dire qu'il se révèle totalement incapable de raconter son histoire sans la truffer d'une énorme couche de niaiserie. Dans un premier temps si l'originalité n'est pas de mise ce n'est pas vraiment désagréable, certes ça ne prend pas, mais ça reste regardable. Mais petit à petit Hasanavicius se révélant incapable de tenir l'écriture de son film, il enfonce son récit dans un truc idiot. Bon il faut dire qu'au scénario on retrouve le tâcheron Noé Debré(Le monde est à toi, Le Poulain) avec des gens comme lui il est clairement impossible d'avoir une histoire correct.
Les gags sont navrants de nullité. Un petit exemple s'impose, quand des pingouins apparaissent dans l’histoire on fait dire à l'un des personnages, "C'est des manchots ces pingouins" voilà le genre de gags que présente ce film. On peut vraiment espérer faire rire avec ça? Même les plus petits ne peuvent pas rire devant l'affligeante pauvreté de tels gags. La seule chose qui amuse légèrement, très légèrement même, c'est le jeu de François Damiens, parce qu'il fait du François Damiens, ce n'est pas la qualité des dialogues qui lui ont été donnés qui le tirent vers le haut, c'est sa personne. Si le personnage était joué par un autre acteur il n'y aurait aucun intérêt. Bérénice Bejot est censée être la touche charme et humour du film. Son jeu est poussif mais ça c'est dû à une mauvaise direction d'acteurs ainsi qu'à une mauvaise écriture des situations et des personnages. Il faut voir quand son personnage se cache des forces de l’ordre qui traquent les oubliés, c'est si crétin qu'on croirait assister à un spectacle de guignol. La photographie est jolie, il n'en est pas de même pour les horribles images de synthèse qui ne font pas oublier un instant que les acteurs évoluent sur fond vert. Plus le film avance plus il s’effondre lamentablement. Hasanavicius veut se frotter à tous les styles, mais il est un médiocre qui n'est pas capable de faire grand-chose. Et dire que cet homme est président du Conseil d'administration de la Fémis, c'est une vaste blague de retrouver un incapable à ce genre de poste. Le conte ne fonctionne pas une seule seconde, il est bien trop bêta.
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le 12 mai 2020
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