Stallone getting his ass kicked!
Il y eut une époque où le dramaturge Neil Simon était à la mode, avec ses pièces de théâtre très souvent adaptées au cinéma. The Prisoner of Second Avenue est bien évidemment passée sur grand écran.
Sorte de véhicule pour Jack Lemmon et Anne Bancroft, Le Prisonnier de la Seconde Avenue a des abords de comédie théâtrale un peu surjouée pour amateurs de la pièce originale, pour démarrer. Mais il se trouve qu’au fur et à mesure que l’intrigue s’installe, que les personnages se dévoilent et que les dialogues s’accentuent, Le Prisonnier de la Seconde Avenue passe d’une comédie pure à un film bien plus dramatique et plus chaleureux, grâce à des performances remarquables de Jack Lemmon, pathétique et triste, et d’Anne Bancroft en femme aimante malgré la folie apparente de son mari. La scène charnière du film, la dépression nerveuse de Jack Lemmon est remarquable de tension et d’émotion relâchée, tout en étant filmée de manière très retenue par l’excellent Melvin Frank, qui parvient à distiller une atmosphère délétère en début de film avant d’éclaircir tout cela. Les seconds rôles sont excellents et on a le plaisir de retrouver un Sylvester Stallone tout juste trentenaire se faisant tabasser par Jack Lemmon dans une des scènes les plus drôles du film.
Porté par une excellente musique de Marvin Hamlisch, Le Prisonnier de la Seconde Avenue est un film remarquable, qui offre bien plus que ce qu’il semble donner dans les premières minutes…