Un film mêlant aventure, drame intimiste et fantastique ellipsé ; c'était assez sympa.

La mise en scène m'a surpris. Au vu du genre et de l'époque à laquelle il a été tourné, il y a bien sûr beaucoup de plans larges théâtraux, mais l'on y retrouve aussi pas mal de gros plans et un découpage parfois fort dynamique (lors des scènes d'action) permettant ainsi de couper la distance habituelle avec ce genre de récit. Les scènes d'action ne sont pas parfaites, mais tiennent tout de même en haleine ; l'on en retiendra surtout la violence des coups, notamment avec ce duel impérial. Le jeu des acteurs est mis en valeur par cette grammaire parfois un peu maladroite mais globalement efficace.

Je regrette que les deux flashbacks du début ne soient pas plus utiles que ça ; surtout que le rêve du garçon aurait pu être poussé plus loin dans le genre surréaliste (on en retiendra tout de même un jeu de lumière intéressant). Par la suite, les auteurs feront le choix intelligent de ne pas montrer ces séquences, de laisser le jeune garçon nous les raconter afin que notre imagination fasse tout le travail surréaliste.

Le scénario est très intéressant ; malgré la trame complotiste, les auteurs parviennent à faire ressortir un côté intimiste qui fait tout l'intérêt de l'histoire ; en effet, les magouilles politiques passent un peu au second plan au profit d'une relation entre un enfant et une jeune femme assez touchante. Les autres personnages ne sont pas oubliés pour autant et se révèlent donc tous assez bien construits ; le fait que la narration adapte autant le point de vue des gentils que celui des méchants permet de donner un peu plus de profondeur au récit ; dès lors, ce n'est pas sur le suspens que tout se joue, mais plutôt sur la croisée des objectifs.

Enfin, les actrices sont plutôt mignonnes (du moins les deux jeunes principales) ; Belinda Lee est très pulpeuse et offre de belles vues sur son décolleté.

Bref, un film assez divertissant : de l'action, du fun, mais aussi ds moments plus touchants avec des personnages bien construits. Il y a comme un air de Shakespeare qui survole tout le film, même si ça se termine moins en tragédie qu'il ne l'aurait fallu (les deux dernières minutes sont d'ailleurs à jeter, en totale opposition avec le ton du film).
Fatpooper
8
Écrit par

Créée

le 22 mars 2015

Critique lue 356 fois

2 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 356 fois

2

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

121 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

108 j'aime

55