Le prix du nanar

Après avoir lu quelques critiques plutôt élogieuses sur ce film, j'avais bien envie de le regarder. Et aujourd'hui que c'est chose faite, j'aimerais ne jamais l'avoir vu...
Bon OK, j'exagère beaucoup, mais je reste quand même sur un sentiment de déception.
Pourtant le film commence plutôt bien, la première scène pose l'ambiance et nous met bien en appétit. La première demi heure va d'ailleurs être très appréciable. Michel Piccoli nous offre une belle prestation et le décor est posé dans univers bien malsain.
Ici, la télévision est toute puissante et sans aucune morale, elle règne en maitre dans un monde rongé par le chômage. Offrant aux pauvres téléspectateurs un spectacle de violence et de haine pour assouvir leur bas instincts.
Les rares contestataires ne sont pas pris au sérieux et restent impuissants face à la décadence de la société.

Bref tout commence pour le mieux et c'est avec impatience qu'on attend la suite.

Oui mais voila, à ce moment la, on a fait le tour de ce que Yves Boisset voulait nous montrer. Et il y a encore 1h a tenir.
Du coup on nous remontre les personnages présenté aux début, mais sans les approfondir. On revient sur les pubs au milieu de l'émission, une fois, deux fois...x fois et on les laisse durer bien longtemps.
On parle du bien et du mal à travers des dialogues creux et nanardesque et on a l'impression de passer à côté de toutes les promesses du début.
L'univers reste flou, binaire : les producteurs de l'émission / le candidat.
Quid des implications politiques dérière tout ca ?
Tous le spectateurs sont ils vraiment des moutons ?
Que pensent ils de l'émission ?
On nous montre bien un petit mouvement de contestation au départ, mais on s'en débarrasse en 2 minutes...
Au final on reste en surface de tout, et on tourne en boucle.
Et la j'ai vraiment commencé a trouver le temps long et ce n'est pas les scènes d'action en mode nanar qui m'ont ramenées dans le film.
Heureusement la fin n'est pas si mal...

En conclusion, j'ai trouvé ce film trop long et superficiel, surtout qu'il y avait vraiment matière à en faire quelque chose de très bon.
Je crois que je préfère encore l'action bête et méchante de Running man...