Ce mockumentaire assure le spectacle, suffisamment pour se laisser prendre au jeu
Premier long-métrage (en solo) pour Chris Sparling, le scénariste du très mitigé Buried (2010), avec Ryan Reynolds, qui s'est attelé ici à un faux documentaire nous replongeant au coeur des années 70.
N'y allons pas par quatre chemins, a la vu des différents visuels qui traînent sur la toile, on parvient aisément a deviner (et ce, sans même prendre la peine de regarder une once de bande-annonce et encore moins, de lire le synopsis) qu'il sera fort probable que The Atticus Institute aka Le Projet Atticus (2015) sera un énième film traitant de la possession et ou d'exorcisme.
Pourtant, le début du film ne laissait rien présager, le long-métrage en lui-même est un mockumentaire (faux documentaire) et qui fort heureusement, n'a pas été réalisé en found-footage (c'est pourtant très à la mode ces derniers temps, nous pouvons d'ors et déjà remercier Chris Sparling de nous avoir évité cela). Les première images s'enchaînent par de nombreuses interviews, très narratif dans son ensemble, le film traite essentiellement de patients développant des capacités paranormales, telles que la parapsychologie, la voyance, la psychokinésie, et bien d'autres étrangetés...
【SOILER ALERT】
Ce n'est réellement qu'au bout de 30 minutes que le film vire à 180°C dans, non pas le grand n'importe quoi, mais clairement dans le paranormal et le fantastique, à grands coups de possessions.
C'est donc à partir de ce moment bien précis qu'une partie des spectateurs seront susceptibles de décrocher si ce genre de thème (récurrent) les agacent.
【FIN SOILER ALERT】
Cependant, il faut bien admettre que le film s'avère efficace tant dans sa mise en scène que dans sa facilité à nous fondre dans le décor.
Ce DTV au (on l'imagine) budget infinitésimal (aucun tournage en extérieur, quant aux décors intérieurs, ils se comptent sur les doigts de la main), a bénéficié de lieux de tournage qui jouent en sa faveur, puisque l'équipe du film a posé ses valises au Linda Vista Hospital, à Los Angeles (les amateurs d'UrbEx seront comblés, les premières images du film nous immisce au coeur de cet hôpital désaffecté ouvert en 1920 et fermé en 1970), autant vous dire que le boulot du chef déco était prémâché, même si, reconstitution oblige, ils leur a fallut faire un certain travail au niveau de la déco très 70's.
Il faut bien l'admettre, ce faux documentaire avec ses images d’archives et ses interviews de l’époque des faits assurent le spectacle, suffisamment pour se laisser prendre au jeu, même si parfois, le film va trop loin (on fera notamment référence au Gouvernement qui s'intéresse de près aux étranges capacités paranormales que détient le personnage principal, au point de prendre le contrôle de l'institut), cependant, l'idée de base s'avère intéressante et lorsque l'on comprend où veut en venir le Gouvernement, on finit par se dire que ce n'est pas si bête du tout.
Si le film évite de succomber au sempiternel found-footage, estimons-nous heureux que l'on n'y trouve pas non plus une avalanche de jump-scares comme c'est trop souvent le cas ces dernières années avec les films de genre, aussi bien en salles qu'en DTV.
Le casting quant à lui s'avère convainquant, aucune tête d'affiche à l'horizon. On y retrouve William Mapother (habitué aux seconds rôles) avec sa dégaine très 70's (j'ai trouvé qu'il avait des faux airs de François Truffaut). A ses côtés, on y trouve Rya Kihlstedt, qui, si elle ne brille pas par sa filmographie, s'avère néanmoins très efficace dans le rôle de la vociférante Judith Winstead.
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