"Edukator !"
De mémoire de collégien puis de lycéen dans le même établissement, je n'ai pas le souvenir d'un proviseur baraqué et courageux ayant défoncé une porte à moto afin de porter secours à une belle...
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le 1 août 2022
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De mémoire de collégien puis de lycéen dans le même établissement, je n'ai pas le souvenir d'un proviseur baraqué et courageux ayant défoncé une porte à moto afin de porter secours à une belle professeure, en proie à la libido détraquée d'un sauvageon. Pourquoi me direz-vous ? Eh bien très bonne question ! Déjà parce qu'à mon époque, la moustache était de rigueur au sein du corps enseignant aussi bien chez la gente masculine que féminine, donc une belle professeure… Mais avant tout parce que je n'étais pas dans un lycée étasunien ressemblant à une version scolaire d'Alcatraz où l'on jouait plus du couteau et de la batte que du stylo et du rapporteur. Parfaite entrée en matière pour parler du film qui nous intéresse ici, à savoir "The Principal" ou encore "Le Proviseur" chez nous ! Pour avoir saccagé - le mot est faible - la voiture du nouveau mec de son ex, le professeur Rick Latimer (James Belushi) se voit promu proviseur d'une école à la réputation houleuse. Après "Class 1984" et avant "Esprit Rebelle", Christopher Cain ("Young Guns") transpose le film d'univers carcéral et ses codes au sein du système éducatif défaillant et inégalitaire de l'ère Ronald Reagan. Plein de bonne volonté, Latimer va d'abord se confronter à l'omerta des professeurs et des élèves à l'encontre des trafiquants qui officient en toute impunité dans les couloirs. Aidé par Jake Phillips (Louis Gossett Jr), l'agent de sécurité du lycée, quelques jeunes courageux et la charmante enseignante Hilary Orosco (Rae Dawn Chong), Latimer va commencer à insuffler de la discipline, mais aussi de l’espoir au grand dam de Victor Duncan (Michael Wright), le dealer des lieux ! Certains biens pensants hurleront à la mort quant aux clichés véhiculés par le film, il vous reste “Entre les murs” de Laurent Cantet sinon. Pour l’heure, nous sommes en 1987, une décennie bénite pour un cinéma décomplexé qui se prenait moins la tête qu’aujourd’hui. Je m’adresse à vous enseignants et enseignantes, à une époque où enguirlander un môme de cinquième affublé d’un Q.I. de bulot, le regard bovin et la mèche grasse peut vous valoir de gros ennuis, voire James mettre à l’amende des petites frappes malpolies et violentes, l’éducation nationale en a rêvé, Belushi, Gossett Jr et Cain l’ont fait !!!
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le 1 août 2022
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