Eros & Thanatoc
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Pas spécialement convaincu par ce film, et donc deuxième déception de ma part concernant un Verhoeven. Pourtant, l'idée d'un écrivain confondant maladivement la réalité avec la fiction, et obsédé par le sexe, lui procurant ainsi des visions pour le moins troublantes, pouvait faire son effet. Le soucis étant que c'est traité et articulé de manière maladroite, bancale, et caricaturale. Ainsi, les symboles religieux, et le jeu du triangle amoureux qu'effectue l'écrivain avec cette mystérieuse femme, m'ont paru de trop, sur-lignés comme pas possible. D'autant plus que lorsque ça passe à l'acte, il n'y a aucune alchimie, il pose sa main, et hop c'est parti mon kiki ! Non pas que l'absence de tabou m'aie particulièrement dérangé (ce n'était pas le cas pour ses opus hollandais précédents), mais ça dessert du coup l'implication que l'on peut avoir vis-à-vis des personnages. Reste, outre certaines images qui demeurent marquantes - mais peut-être trop : on a vu l'introduction et on sait déjà à qu'on s'en tenir - l'intérêt de voir un auteur changer une nouvelle fois de registre avec ici un thriller psychologique à forte tendance freudienne, un dénouement ambigu (comme bien souvent lorsque le suspens de distinguer le vrai du faux est maintenu de bout en bout), l'une des égéries du cinéaste dans un rôle de (prétendue) mante religieuse qui lui va comme un gant (en plus de dévoiler une fois de plus ses atours séduisants). Dommage, j'y attendais peut-être trop, et à l'instar de Soldier of Orange, son remake officieux m'a davantage captivé (un script plus resserré que son cadet lui fera d'ailleurs du bien), en plus d'être mieux branlé (l'esthétique téléfilmesque de ses premières oeuvres ne m'avait pas choqué outre-mesure jusqu'à lors, mais ici, on dirait presque un film estampillé M6 de fin de soirée, le grotesque et le côté cheap de certaines scènes alors que ça se prend au sérieux n'aidant pas en ce sens).
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le 21 avr. 2017
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