C’est une réalisation de Peter Bebjak. Le Slovaque qui a adapté le rapport Vrba-Wetzler écrit par Rudolf Vrba et Alfred Wetzler, deux Juifs slovaques échappés d'Auschwitz. Il a fait le scénario avec Tomáš Bombík et Jozef Paštéka.
Chaque année, nous avons le droit de films sur la Seconde Guerre mondiale et plus particulièrement le sujet de la Shoah. Le Rapport Auschwitz rentre dans la lignée de La Liste de Schindler et Le Fils de Saul. Ce drame historique permet de nous peindre la réalité glaçante du fascisme. On est donc plongé dans ce camp de la mort où plus d’un million de personnes ont trouvé la mort. Il était le plus grand camp de concentration et centre d'extermination du Troisième Reich,
La première partie est sûrement la plus prenante émotionnellement parlant. Nous allons suivre la vie du camp durant quelques jours. Il règne un climat de terreur et de morbidité. Nous allons voir les exactions immondes des nazis qui n'avaient aucune considération pour la vie des prisonniers. Des passages qui ne sont pas évidents à regarder tant ils sont durs. Au milieu de cela, l'évasion va presque paraître anecdotique. Elle va tout de même avoir une importance historique capitale, car cela va permettre de révéler toutes les exactions s’y déroulant.
La seconde partie laisse plus perplexe par son apport plus minime. Nous allons suivre les deux prisonniers dans leur tentative de dévoiler la vérité. Leur combat est noble et on ne peut qu’admirer leur courage. Malgré tout, on était pris dans le camp, et le déroulé en dehors va être moins percutant. La dernière scène montre le peu d’intérêt des alliés sur ce sujet. La réaction de leurs interlocuteurs est d’ailleurs très prévisible. En revanche, la conclusion vient directement se répercuter dans notre présent. Lors du générique, on entend des brides de discours de politiciens modernes. Ceux-ci vont être clairement xénophobes. Cela nous montre qu'il ne faut jamais relâcher notre attention face aux pensées extrêmes qui menacent notre vivre-ensemble. Ce n'est pas la démocratie qui nous protège du fascisme, mais l'éveil des citoyens.
Le casting fait son travail. Noël Czuczor et Peter Ondrejička sont tous de bons niveaux, mais aucun ne va particulièrement se distinguer. On arrive tout de même à bien s'identifier à eux.