Un type réalise et scénarise seul un film Star Wars, ça tourne mal

Le travail de Rian Johnson divise, essentiellement depuis la sortie de son film Star Wars d'ailleurs. Pourtant bien accueilli par la critique, le public et en particulier les fans de la saga ont relativement mal digéré la proposition du cinéaste, qui prenait à revers les quelques pistes lancées par Abrams dans le film précédent.

Personnellement j'avais beaucoup aimé, le film a évidemment des défauts mais la photographie est impeccable, et à la limite prendre à revers des idées qui puaient le remake bête et méchant de la trilogie originale, je ne vais franchement pas m'en plaindre.

Mais on est là pour parler du making of, et ça commence mal. Kathleen Kennedy qui congratule Rian Johnson, mince, encore un énième documentaire aseptisé qui n'en est pas un ou tout le monde a passé un moment formidable à réaliser un film qui a demandé des centaines d'heures de travail et la mobilisation d'énormément d'employés.

Et puis finalement, les langues se délient peu à peu et Mark Hamill assume face caméra qu'il n'a pas aimé le traitement de Luke dans ce film, même si (et c'est très important) c'est la vision de Johnson qui prime et il l'a joué du mieux qu'il a pu.

C'est ça qui est très bien fichu dans ce documentaire : on sent que le réalisateur doute, que les acteurs doutent, mais il a eu envie de faire son propre truc et s'est démené pour que ça se fasse. Après ça reste de la communication, il s'agit d'un film de studio donc on peut légitimement se dire qu'il y a eu un cahier des charges à suivre, mais c'est propre à ce genre de productions et en général on ne va pas trop le dire dans un making of.