Môme hideux
Revoir le retour de la Momie aujourd'hui revient à jouer aux jeux qui ont participé à la douloureuse transition de la 2D à la 3D dans le domaine des jeux vidéos : ça pique les yeux... Parce que: ouh...
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8 ans après les événements racontés dans La Momie, Rick et Evelyn O’Connell (Brendan Fraser et Rachel Weisz) sont sur la trace du mythique Roi Scorpion (Dwayne Johnson). Mais Ankh Sun-Amun (Patricia Velasquez), réincarnée pour l’occasion, ressuscite Imhotep (Arnold Vosloo) pour partir eux aussi à sa recherche…
On résiste rarement à l’appel de la suite, lorsqu’on rencontre le succès, et Stephen Sommers pas plus que les autres. On est content de retrouver les personnages du premier volet, d’autant que Sommers parvient à reprendre tout ce qui faisait le sel du premier épisode durant la première heure de film, ce qui nous vaut quelques splendides scènes d’action, bourrées de dynamisme et d’humour. Hélas, le spectacle se gâte par la suite…
A force de vouloir en faire toujours plus, le film se réduit dans sa seconde partie à un film d’aventures tirant dangereusement vers le nanardesque, repoussant les limites du bon goût dans un affrontement final avec une étrange créature mi-Dwayne Johnson, mi-scorpion, qui, non contente de ne ressembler à rien, pue tellement l’image de synthèse qu’elle n’en est même pas crédible, et fait du même coup oublier la qualité des effets spéciaux du premier film. Quant au scénario, il ne vaut guère mieux, entre le choix absolument inutile de faire d’Evelyn la réincarnation de la fille de Séti Ier, ou celui de faire trimbaler par nos personnages pendant tout le film un sceptre dont personne ne sait à quoi il sert pour découvrir finalement son utilité lors du climax… en lisant un mode d’emploi à la Playmobil dessiné sur le mur d’une pyramide. Une pyramide d’ailleurs découverte au cœur d’une jungle amazonienne dont la présence en Egypte aurait de quoi faire se creuser la tête de générations entières de géologues… Enfin, il est particulièrement regrettable que les momies, au lieu de constituer ici le centre du film, n'en sont plus qu'un aspect extrêmement secondaire.
On l’aura compris, la crédibilité n’est pas la qualité première du film, mais pour peu qu’on renonce à cette dernière, ainsi – et c’est plus problématique – qu’aux histoires de momies qui faisaient tout l’intérêt du premier film, on pourra tout de même goûter un spectacle qui se laisse regarder, et dont le ridicule de la deuxième moitié ne parvient pas tout-à-fait à effacer l’excellence de la première moitié.
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Créée
le 25 avr. 2017
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