Il s'agit à la fois d'une suite au film de John Sturges et de son remake, ni plus ni moins, le sujet étant pratiquement le même, on a donc droit à une véritable resucée en moins bien, car si les Sept mercenaires reste pour moi un chef-d'oeuvre, le Retour des sept ne dépasse jamais la catégorie du western de série sympathique et bien réalisé, mais sans originalité. L'atout principal, c'est que Yul Brynner reprenne son rôle de Chris tout de noir vêtu, mais on y retrouve les mêmes procédés : la phase de recrutement des mercenaires (qui est intéressante), l'arrivée dans un village mexicain brutalisé par des bandidos, le combat en lui-même et l'inévitable quota de morts parmi les 7... Le scénario sent donc le déjà vu, et je me suis toujours demandé pourquoi le talentueux Burt Kennedy (qui fut bien meilleur scénariste) ait accepté de réaliser ce démarquage ; de plus, les acteurs entourant Yul Brynner ne possèdent ni l'aura ni la présence charismatique des grands anciens tels que Steve McQueen, James Coburn, Robert Vaughn ou Charles Bronson... on peut retenir la bonne prestation du toujours convaincant Claude Akins, ainsi que celle de Warren Oates, mais le reste du casting est assez transparent. Sans compter que Elmer Bernstein reprend le célèbre thème musical des mercenaires, tout en composant un nouveau thème accrocheur et très mexicain. Voici donc un western qui vaut certes son pesant de poudre, avec une violence plus abrupte (le western italien n'est pas loin, Sergio Leone réalisant la même année le Bon la brute et le truand), mais il n'a ni la classe ni le panache de son illustre modèle.