Ce n'est pas que Le rideau de Fusuma manque de qualité (visuellement superbe, parallèle entre métier de prostituée et militaire, narration osée...) mais il est très difficile de rentrer dans le film à cause d'une chronologie en zig-zag et d'une grande distanciation avec ses personnages. Ca donne des scènes indépendantes souvent excellentes parfois très décalées (la pendaison, l'amour dans la calèche, la première nuit d'amour, l'entrainement des militaires, la scène finale) mais assemblées les unes aux autres, elles fonctionnent beaucoup moins bien.
Du coup, on se contente seulement d'apprécier le film par bribes et non dans son intégralité.
D'un autre coté, le réalisateur a vraiment du style et univers vraisemblablement personnel qui encourage une deuxième vision. Autant dire que c'est pas pour tout de suite.