C'est du théâtre vieillot sans saveur ni originalité, du boulevard fondé sur un marivaudage conventionnel et ponctué de mots d'esprit qui tombent à plat parce qu'ils n'expriment aucune idée. Et ce même si la visite en France du roi de Cerdagne ouvre la voie à une satire des moeurs républicaines. Les auteurs - les duettiste de Flers et Caillavet- opposent tout au long du film la simplicité peu protocolaire du Roi (Maurice Chevalier, bien sûr) à l'hypocrisie et à l'ambition de quelques politiciens de la République, tel le député qu'interprète non sans brio Alfred Adam.
Mais cela fait longtemps déjà qu'on ne rit plus de ces caricatures ironiques, devenues lieux communs, qui caractérisent la Troisième République. Maurice Chevalier, quant à lui, avec un accent mi-parisien, mi-exotique, pousse la chansonnette de temps à autres, prononce quelques évidences et flatteries sur la France éternelle et le charme des parisiennes tout en jouant platement les séducteurs de roturières.
Les péripéties et quiproquos de la comédie sont inefficaces parce que puérils, et le réalisateur ne parvient pas à les valoriser par une mise en scène dynamique. Petite histoire de politique, petites histoires de coeur, l'intrigue sombre dans un bavardage frivole et futile.