CHRONIQUE EXPRESS:
Aucun me diriez-vous ?
Et pourtant, nombre d'axes narratifs, péripéties et personnages de cette réinterprétation d'Hamlet évoquent le jeu du Pouvoir, le jeu des Trônes:
-La figure régalienne du roi Mufasa
-L'hérédité des titres, qu'un félon viendra abroger pour prendre le trône non pas par la force, mais par l'usurpation. Scar devient en effet roi faute d'autres héritiers mâles, de façon non-légitime mais légale.
-Simba, figure pure aux aspirations sincères, est frappé de culpabilité et se sent incapable de devenir un grand monarque comme son père. Outre la figure romancée du héros noble d'esprit, elle fait également référence à d'autres personnages historiques (tel l'empereur romain Claude, mésestimé de tous et qui pourtant deviendra un vertueux souverain).
-Scar installe les hyènes à sa "cour", balayant ainsi les us de son frère et sa classe dirigeante. Il purge les précédents gouvernants afin d'avoir les mains libres, car la purge est la trace de toutes les dictatures.
-Et enfin, Scar, le despote du trône attend précisémment son heure pour mettre à exécution son plan. Ni trop tôt, ni trop tard. Tel le plus retors politicien de King's Landing, il cultive une image de frère apitoyant sans ambition, avant de révéler sa véritable nature abjecte quand plus rien ne se dresse entre lui et le pouvoir.
Disney, merci pour ces fantastiques double lectures.