J'me sens comme un Pumba triste (air connu)
Honte sur mes frêles épaules d'avoir octroyé froidement un 5/10 à ce film alors que je ne l'avais vu qu'une seule fois, au lycée. Mon erreur sera vite réparée grâce à l'intervention sans ménagement du seigneur des pandas, à renfort de lunettes 3D et d'une salle rennaise remplie de mioches.
Dès la première scène, je n'ai jamais autant senti le poids de mes 6 ans. Cette musique et cette introduction absolument superbes, rien ne pouvait mieux me préparer à découvrir vraiment Le Roi Lion. La suite je pense que tout le monde ici la connait : des lionceaux facétieux, un volatile subtil, des hyènes stupides ou encore un suricate philosophe.
L'histoire m'a surprise pour un Disney de par la disparition tragique d'un personnage central et surtout par l'intermédiaire de Scar, sans doute un des méchants les plus méchants de chez Mickey qui parvient tout de même à faire culpabiliser un « enfant » pour ce drame et le forcer à s'exiler dans le désert. C'est vraiment une pure ordure ! Bien qu'absolument délectable, et donc le meilleur personnage du dessin animé. Bien évidemment, une grosse part du mérite revient à Jean Piat qui lui prête sa voix française, sombre et sournoise. Du grand art.
Et pour stopper tout de suite tout suspens qui font tendre vos pauvres nerfs : oui, oui, oui, j'ai pleuré.
Pas quant Bip meurt (évitons les spoils, on sait jamais), ni quand Simba et Nala se font des bisous, mais lorsque Simba devenu roi à son tour grimpe sur le rocher pour accéder au pouvoir et prendre ses responsabilités. J'ai trouvé ce moment très fort et beau. Comme l'ensemble du film d'ailleurs, qui est étonnant de vérité et de sentiments justes. Certes tout finit bien, comme dans tous les Disney, mais le chemin pour y parvenir m'a paru plus ardu.