Comment un rocher peut-il être fier ?
L’histoire de Simba sous le prisme de Timon et Pumbaa.
En effet, le métrage se contente de narrer les scènes cardinales de Le Roi Lion, mais un peu plus tôt ou tard dans ce qu’on appelle un midquel, produit par Disneytoon Studios, filière machiavélique qui a inondé pendant quinze longues années le marché vidéo de suites de classiques relativement médiocres, avant que John Lasseter mettent un terme à ses excès. Ce n’est certes pas d’une ambition comparable aux deux premiers, mais l’humour inhérent aux deux personnages est fort efficace en possédant un rythme comique inégalable. En sus, les commentaires en ombres chinoises qui brisent exquisément le quatrième mur sont truculents. L’œuvre parvient à détourner sagacement plusieurs séquences cultes comme cette prosternation respectueuse des animaux qui est, en réalité, provoquée par une flatulence méphitique du phacochère débonnaire. Visuellement, c’est impeccable pour une séquelle car nous avons été habitués à ce que la qualité graphique périclite fréquemment pour les prolongements de dessins animés Disney. Bref, un film malicieux et ingénieux.