Vis en homme libre, meurs en brave
Le film reprend le personnage du Roi scorpion introduit par Stephen Summers dans "Le Retour de la Momie" afin de créer une licence façon Conan le Barbare.
Le scénario met en scène un héros baraqué, vivant des aventures pleines de fantaisies dans une antiquité reconstituée sans trop de rigueur: la direction artistique mêle des architectures et des costumes de toutes époques et de tous lieux sans aucun complexe (Mésopotamie, Rome, Égypte bien plus tardive, Moyen-Age, les spectacles de Las Vegas pour les tenues des actrices et les gardes sont habillés comme les adorateurs de Kali dans "Indiana Jones et le temple maudit").
Charge de chameaux, méchant interceptant les flèches en plein vol, cobras agressifs, guerrières amazones en bikini de fourrure, fourmis anthropophages, duels avec sabres enflammés, combats à mains nues spectaculaires... Tout y passe pour le plus grand plaisir du spectateur consentant et ravi! On comprend rapidement que "Le Roi Scorpion" ne va pas se prendre très au sérieux: les combats sont spectaculaires, mais aussi très imprévisibles et amusants et qu'est-ce qu'on rigole! Cet humour est parfaitement assumé: le rire du Roi Scorpion est le rire franc d'un film bien décidé à nous amuser.
Plutôt qu'un culturiste, c'est à un catcheur que le rôle principal est donné. Pas bête dans le sens où ils ont certainement bien plus le sens du spectacle que les tas de muscles souvent bien peu expressifs!
Pourtant, il faut bien reconnaître que The Rock, tout comme le reste du casting, est tout à fait crédible dans les scènes d'action, au cours desquelles ses capacités physiques lui permettent d'accomplir lui-même bien des cascades impressionnantes. Qui plus est, il compose un Roi Scorpion à l'image de son film: marrant, sans prétention et jamais antipathique.
Tout en muscle, The Rock porte un film léger et sans prétention qui nourrit bien les fans du genre avec de la castagne, un peu d'amour et quelques rebondissements comiques.