J'ai grandi avec Scrubs, avant le Doctor, avant Ron Swanson et un peu après Ross, mon héros de série, c'était JD. J'ai savouré les 8 saisons oui 8 de la série avec un entrain assez fou, partagé ses délires imaginaire avec délectation et fait preuve d'empathie lors de coups dur, plus que JD, c'est Zach Braff dont je suis devenu fan. Ainsi quand Garden State est arrivé je me suis jeté dessus et je n'ai pas été déçu, même Nathalie Portman jouait bien et m'a fait oublié le temps de 100 minutes son affreuse Padmé dans l'Attaque des Clones.

10 ans plus tard le voilà de retour avec Wish I Was Here qui devrait au passage permettre de lancer une loi sur l'interdiction de traduire des titres en français. Ce que j'apprécie avec Zach c'est que contrairement à bon nombre d'acteurs, il n'a jamais tourné le dos au show qui l'a fait connaître. Bien au contraire il se sert de la substance qui en a fait sa force, c'était déjà très visible avec son premier film, cette alternance entre le tragique et le comique et cette façon de passer du rire aux larmes en quelques minutes le tout enveloppé dans des musiques fortes et variées qui font tout le temps mouches.
Très autobiographique une nouvelle fois, l'intrigue qui donnait la parole à un jeune paumé laisse place à un trentenaire perdu. Entre sa carrière de comédien qui stagne, ses enfants qui ne peuvent plus poursuivre leur scolarité en école privée à cause d'un père mourant qui n'a plus l'argent nécessaire et une femme malheureuse, on peut prendre peur. Surtout que désormais j'ai l'impression que dans l'univers du cinéma indépendant, il faut des codes, il faut du malheur à outrance il faut des visages tristes et luisants, de l'alcool et du désarroi peut être un abus sexuel qui surgira, tout est là pour faire pleurer la mamie du coin.

Je vous rassure ce n'est pas le cas ici, intimiste dans jamais être malsain Wish I Was Here se questionne sur la vie et la façon de l'appréhender avec délicatesse. Drôle, touchant et sensible, on retrouve cette touche un fantasmagorique agrémenté par des plans délicieux et des musiques gracieuses. C'est parfois dans les histoires les plus simples que se produise de très jolis moments de vie et Braff l'a bien compris, sans excès et avec intelligence il construit un récit efficace imprégné d'une mélancolie posée et honnêtement ça fait du bien.

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le 15 août 2014

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