Zach je t'aime.

Il y a un an ou un an et demi, Zach Braff, auteur, acteur et réalisateur du majestueux Garden State et rôle principal dans la meilleure série télé du monde, à savoir Scrubs (si, je suis complètement objectif), annonçait via les réseaux sociaux qu’il préparait une sorte de suite à son premier long métrage. Autant dire que depuis tout ce temps, j’attendais, et j’étais d’une impatience assez dingue. Après l’annonce, Zach revenait vers nous et racontait qu’il lançait une souscription via un site de crowdfunding. Bon d’accord, je déteste ça. Mais je l’ai déjà dis : je suis pas objectif avec Zach Braff. Bon, je suis pas allé jusqu’à lui donner des thunes (j’ai payé ma place de ciné mec !) mais j’ai quand même continué à suivre le truc avec impatience. Et bien sur, vu le talent et la notoriété du gars il n’a pas mis longtemps à réunir la somme désirée.

Des long mois de disette plus tard, on apprenait que Josh Gad et Kate Hudson rejoignait le casting aux côtés de Zach et que Jim Parsons et Donald Faison joueraient les guests. Nickel, Sheldon et Nounours en chocolat réunis autour de mon acteur préféré. EAGLE ! Bon et ensuite les différentes B.A et surtout la B.O (Radical Face, The Shins, Cat Power, Bon Iver en mode hipsters posey) ont achevés de me mettre l’eau à la bouche. Autant dire que j’étais A BLOC pour le voir et je me suis envoyé la B.O environ 36000 fois les jours précédents la sortie.

Le film raconte un moment de la vie d’un Homme : la mort de son père, et de comment il s’y prépare et comment ça le fera évoluer en temps qu’Homme. En gros le perso joué par Zach est marié et père de famille aimant, mais malgré ça il n’est pas capable de subvenir aux besoins de sa famille à cause d’un vieux rêve auquel il s’accroche, celui de devenir acteur. Face aux reproches de son père et à sa maladie, il décide de tout remettre en ordre avant l’heure fatidique, histoire que son père soit fier de lui. On le voit donc renouer des liens forts avec ses enfants, tenter de réconcilier son père avec son frère, trouver sa voie professionnelle et réapparaître aux yeux de sa femme.

Alors voilà, comme dans Garden State, l’histoire d’un acteur déchu qui laisse son rêve pour une vie plus simple avec une fille (et ici une famille), est touchante et Zach Braff sait y mettre assez de poésie pour qu’on se laisse porter par la simplicité du scénario. Les musiques sont extrêmement bien choisies et certains plans et paysages de la Californie sont magnifiques. Pour ne rien gâcher, une grosse touche d’humour est présente, mais ça c’est pas vraiment étonnant quand on connaît le gars.
En fait en y repensant et en en parlant je m’aperçois que j’ai aimé ce film. Mais tout au fond je reste un peu déçu parce que je ne m’attendais pas à aimer, je m’attendais à adorer. Je m’attendais à vous en faire une chronique dégoulinante d’amour et de mots tendres, c’est pas vraiment le cas. En y repensant encore, j’ai une furieuse envie de le revoir. Et je me dis qu’au fond, c’est ça qui fait qu’un film est bon ou pas. Alors ouais, j’ai aimé wish I was here.