Fin 2018, c’est sur le rond-point d’Aimargues (au croisement de la N113, de l’A9 et de la D6313) que se cristallise le mouvement contestataire des “Gilets Jaunes” à Aimargues, dans le Guard, entre Nimes et Montpellier.
Rapidement devenu un lieu emblématique (c’était l’un des premiers lieux de la mobilisation), le film se démarque des autres documentaires qui verront le jour par la suite (J’veux du soleil - 2019, Un pays qui se tient sage - 2020 ou encore Boum Boum - 2022) en étant raconté par le prisme des Gilets Jaunes eux-mêmes. En effet, toutes les images du film ont été filmées depuis leurs smartphones. Pas de voix off ou de trublion (ex, François Ruffin) pour pimenter les images prises sur le vif.
« J’ai le trou du cul en feu, j’en ai marre de me faire enculer. »
Le collectif de cinéastes derrière ce film s'efface au profit des manifestants et nous offre l’occasion de voir de l’intérieur cette mobilisation citoyenne, des images prises sur le vif, sur ce rond point devenu un théâtre à ciel ouvert (voir même un no man’s land avec des baraquements en bois pour y vivre). D’ailleurs, impossible de ne pas repenser au documentaire d'Emmanuel Gras (Un peuple - 2022) qui avait suivi les Gilets Jaunes sur le rond-point de la Voie de la liberté à Chartes.
Le Rond-point de la Colère (2019) est une immersion chez les “gaulois réfractaires” (dixit Emmanuel Macron) assez intéressante mais on n’y apprend rien de bien nouveau sur le sujet.
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