Ca fait maintenant un petit temps qu'Hollywood s'intéresse aux sujets « sensibles », parlant de faits d'actualité par forcément super reluisant pour la première puissance économique (en gros on va faire remonter ça au début de l'année 2006 avec sa vague de films politisés de qualité : Munich , Lord Of War , The Constant Gardner et Syriana tous sortis en l'espace de quelques semaines ). Mais comme on ne se refait pas, à Hollywood comme ailleurs, on essaye de récupérer le mouvement. Le spectateur de Fox News lui aussi à le droit de comprendre les problèmes du monde, mais il faut lui mâcher le boulot, sinon ça va être trop compliqué. Une approche a déjà était tenté avec l'archi manichéen Blood Diamond mais il fallait transformer l'essai, et c'est ainsi que le jeune loup Peter Berg arrive en messie. Car Sous couvert d'un film polémique sur les relations entre les USA et l'Arabie Saoudite (et dieu sait qu'il y a des choses à dire ! ) se cache en fait une vraie grosse arnaque des famille et surtout un bon gros film réac comme notre ami Chuck Norris les aime... les moyens en plus cela dit.
Le film démarre pourtant très bien avec son audacieux générique en forme de court d'Histoire accéléré sur le royaume d'Arabie Saoudite pointant les jeux étranges qu'il entretient avec leur non moins étrange partenaire américain, pour enchaîner sur une attaque surprise d'une enclave américaine en territoire Saoudien. Là on commence déjà a se poser des questions tant la mise en scène prend un malin plaisir à filmer ces corps criblés de balles, c'est certes très bien fait, très stylisé mais on ne peut s'empêcher de trouver ça un peu hors de propos cette recherche du spectaculaire... lorsqu'on voit que ladite attaque est montée en parallèle avec le gentil héros qui raconte comment le jour de la naissance de son fils à changé sa vie dans l' école du rejeton en question on se dit que là le film part définitivement bien mal.
La suite ne mentira pas malgré un développement de l'enquête lent et cherchant à dépeindre la particularité des rapports entre les pays qui fera illusion si on ne fait pas attention aux raccourcis bien idiot qui la jalonne (L'obtention de l'autorisation d'entré sur le territoire Saoudien est sans doute le plus grotesque)...
Puis le film bascule, sans trop qu'on capte pourquoi, dans un remake des experts, en plus simplifié parce que bon hein, ils nous les brisent avec leurs chromatographies à deux balles. Puis il embraye encore plus connement dans le film d'action pur et dur avec à la clef une résolution de l'affaire kikoololesque. (C'est pas compliqué ils se baladent à un endroit « ho tiens, un indice » ils vont ailleurs « oh tiens merde c'est notre suspect juste là, on a failli passer sans le voir dis donc ! » sans que jamais rien ne soit justifié, à part un bol énorme et une sottise profonde des terroristes)
Impossible de garder une ligne constante durant tout le film, Peter Berg nous offre un résultat boursouflé et qui ne ressemble à rien, accumulant les clichés pour combler ses lacunes évidente de scénario (Le film se la joue Buddy Movie du Proche-Orient avec ses blagues vraiment nulles et déplacées et son brave arabe qui rêve de l'Amérique de Steve Austin et de Hulk et qui, évidemment, sera là pour se prendre les balles à la place des américains. Le personnage étant le plus intéressant et le plus complexe du film... imaginez le tableau ! ) . N'assumant aucune facette de son film (chaque partie vient en porte-à-faux totale des autres ) il se vautre dans une facilité insultante et rempli sa dernière demi-heure avec du bruit et de l'action pas trop mal filmée (même si le montage de certains moment est juste laid) mais routinière et surtout bien schématique avec ses gentils soldats de la paix lisse comme un cul de none qui ramène l'ordre et le bien être après avoir détruit un quartier pauvre de la ville, mais ça c'est de leur fautes, les pauvres on est tellement mieux sans eux... Pour donner une idée c'est presque aussi débile que le final à Cuba de Bad Boys II (vous savez le moment du film où vous en avez déjà votre claque et qu'il en rajoute une couche et vous vous dites « mais ça a quoi a voir avec le reste du film ça ? ».... Bah pareil )
Pour ceux à l'identité sexuelle trouble qui aiment à la fois les gros nichons et les mâchoires carrées y a toujours Jennifer Garner pour les amuser, pour ceux qui attendent un grand numéro de comédien faudra repasser.. Ah si Jamie Foxx met très bien les lunettes de soleil, David Caruso va être super Jaloux.
Bref c'est vraiment mauvais tout ça, que vient foutre Michael Mann (Producteur seulement mais quand même) dans cet imbroglio improbable de connerie (on dirait un reportage de CNN mélangé avec les rushes de Portés disparu ! ). Si le film s'était affranchi de toute ambition politique ça aurait été déjà nettement plus regardable mais impossible de faire abstraction de la mise en place du film, soulevant des questions qui sont simplement balayées sans qu'aucune réflexion ait été amorcée parce qu'il faut bien enchaîner les rebondissement (foireux je le répète) et que les gens n'ont pas acheté du pop corn pour rien. En ressort une idéologie rance et simpliste que l'incongrue dialogue final ne viendra certainement pas sauver, faute de véritable éléments pour l'étailler.
Le Royaume de pacotille donc, peuplé de bouffons.